Une fois de plus, les comportements de certains candidats et/ou de leurs partisans font l’objet d’interpellations de la part des membres de la communauté internationale, regroupés actuellement dans le Groupe International de Soutien à Madagascar (GIS-M). Comme à l’accoutumée, la communauté internationale « félicite », en amont, le peuple malgache « pour le déroulement du scrutin » – pour lancer quelques piques, en aval. En effet, à l’issue d’une réunion qui s’est tenue le 8 novembre dernier, le GIS-M – après les agissements de certains aspirants au poste de Président de la République – « appelle tous les candidats et leurs partisans à respecter les lois et règlements en vigueur et à s’abstenir de tout acte qui soit de nature à perturber le parachèvement du processus en cours ou à engendrer des troubles ».
Manque de volonté.Sur ce point, nous ne sommes pas sans savoir que depuis la nuit du 7 novembre, jusqu’à maintenant (du moins à l’heure où nous écrivons), les partisans de quelques-uns sur les 36 candidats ne cessent de publier des résultats qu’ils traitent, selon leur méthode, selon leur volonté. Un manque de volonté, peut-être, de se soumettre aux normes et ce, nonobstant les interpellations de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), lesquelles ont mis en exergue que « seule la CENI est en droit de publier des résultats provisoires ». C’est prévu dans le droit positif d’ailleurs. Il incombera, par la suite, à la HCC (Haute Cour Constitutionnelle) de proclamer les résultats officiels.
A considérer. Mais ce n’est pas tout. Le GIS-M « demande à tous les candidats de respecter les prérogatives de la CENI et de la HCC en matière de proclamation des résultats de l’élection et de s’en tenir exclusivement aux voies légales pour le règlement de tout contentieux ou de toute contestation ; et appellent lesdits candidats à sensibiliser leurs partisans dans ce sens ». Une manière de préciser que les manifestations de rue, les troubles ou les crises ne résolvent rien. Cependant, malgré ces appels, la communauté internationale tient à ce que soient considérées par les autorités étatiques, « les imperfections et insuffisances relevées par les électeurs, les candidats et les observateurs nationaux et internationaux ». Jusqu’à maintenant, elles (ces imperfections) ont trait aux listes électorales, et à la distribution des cartes d’électeurs. Mais avant-hier, le candidat Hery Rajaonarimampianina a appelé également « à l’extrême vigilance », car estime-t-il que «de nombreuses irrégularités de vote et anomalies techniques ont été détectées » et que, selon lui, « tout porte à croire que le vote de la population Malagasy a été victime de ces détournements ». Quoi qu’il en soit, les premiers résultats provisoires de la CENI devraient sortir le 20 novembre. A suivre.
Recueillis par A. A.