
Le dépouillement des offres pour l’acquisition de ces logements situés à Anosiala Ambohidratrimo a eu lieu samedi dernier au siège de l’ANALOGH.
L’Agence Nationale d’Appui au Logement et à l’Habitat (ANALOGH) commence à atteindre la vitesse croisière et procédera dès après-demain à l’inauguration de sa première réalisation pour cette année 2015.
169 dossiers. Il s’agit, en l’occurrence de la première cité, composée de 100 logements situés à Anosiala Ambohidratrimo. Les 100 premiers bénéficiaires, tous des fonctionnaires, de ce projet sont connus depuis le dépouillement des offres qui a eu lieu samedi dernier au siège de l’ANALOGH à Soanierana. Le système d’octroi retenu par l’ANALOGH consistait à sélectionner les bénéficiaires en fonction des offres qui lui ont été adressées. En effet, les 100 logements en formule F3 ont été proposés sur une fourchette de prix allant de 25 millions ariary à 37 millions ariary. Au vu des 169 dossiers ouverts, une importante partie des demandeurs ont payé cash. Ce qui leur a évidemment permis d’être au premier rang des acquéreurs. D’autres ont payé un acompte et proposé un calendrier de paiement échelonné. Dans ce cas, la commission d’octroi retient les meilleures offres. Et en cas d’égalité de l’offre, un tirage au sort départage les candidats.
Fiasco. En tout cas, les propriétaires des 100 meilleurs dossiers retenus réceptionneront leurs logements après l’inauguration qui aura lieu mercredi prochain à Anosiala. Selon Désiré Ranarisoa, le Directeur Général d’ANALOGH, les prix proposés ne sont pas aussi chers qu’on peut le croire. « On peut même dire que ce sont des prix subventionnés dans la mesure où l’administration a pris en charge l’adduction d’eau et le branchement électrique du site ». Rappelons que lors de l’opération « trano mora » pendant la Transition, le logement destiné à des jeunes ayant un emploi, était proposé à 15 millions d’ariary. Et comme il s’agissait d’un prix inférieur à celui du marché, c’était l’Etat qui devait subventionner pour combler la différence. Un système qui a connu un fiasco total puisque, d’une part, les acquéreurs n’ont pas pu pour la plupart payer, mais d’autre part, l’Etat, faute de trésorerie n’a pas pu payer les entreprises de construction. Du coup, l’ANALOGH s’est trouvée dans une situation d’endettement.
Notons qu’après Anosiala, l’ANALOGH prépare d’autres programmes de logements sociaux à Antananarivo, Ambatondrazaka, Antsirabe et Mahajanga, dont des constructions destinées à la location.
R.Edmond