L’association Transparency International, en partenariat avec l’Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA), a présenté hier au Carlton Anosy un rapport d’étude intitulé « l’opacité du financement politique à Ma étatique et de fragilité démocratique and Accountability (CEPIA) ». Ce rapport est le fruit d’enquêtes réalisées auprès de 3496 citoyens âgés de 18 ans et plus dans les six chefs-lieux de provinces de Madagascar et de leurs zones périphériques, groupes et d’interviews menés auprès de militants et de leaders d’une quarantaine de partis. Corruption, flux financiers illicites et capture de l’Etat par des intérêts privés. C’est le cas, par exemple, des élections présidentielles malgaches de 2013 et 2018/2019 qui ont été l’occasion pour les principaux candidats de déployer des moyens financiers colossaux.
Sources de financement. Toujours d’après Transparency International, « Le sponsoring des personnalités influentes n’est pas à exclure, en échange de services tout aussi inconnus. Ces liens malsains entre la sphère politique et le secteur privé s’illustrent par des pratiques qui mettent en danger la légitimité des élections et précipitent l’État dans une situation de captivité, otage d’intérêts privés ». Par ailleurs, l’incapacité à retracer l’origine des fonds de campagne discrédite les élections et déstabilise la démocratie. L’analyse des résultats, associée à une revue de littérature poussée, a permis d’établir que la question du financement reste sensible pour la majorité des partis politiques qui refusent systématiquement de révéler leurs sources de financement. La transparence est jugée politique, alors que 67% des personnes enquêtées désirent connaître les sponsors des politiciens afin de contribuer à la lutte contre la corruption. Que faire ? TI-MG préconise de renforcer le système de contrôle du financement de la vie politique en mettant à disposition les ressources suffisantes à la CCFVP, avec des sanctions sévères face aux manquements des partis à leurs obligations de transparence égalitaire et non-discriminatoire des dispositions légales, mécanismes de traçabilité des fonds des partis politiques de patrimoine pour les élus. Est également préconisée l’instauration d’une obligation de divulgation publique de ces déclarations et de plafonner le budget de campagne, d’assurer l’égalité des chances entre les compétiteurs politiques. Il faudrait également protéger les lanceurs d’alerte.
Recueillis par Dominique R.