
Selon la Directrice Exécutive de Transparency International Madagascar (TI-MG) Ketakandriana Rafitoson, parmi les causes de la corruption à Madagascar figurent la pauvreté, la fragilité des institutions et la mauvaise gouvernance qui entraînent les crises répétitives, l’instabilité politique, la faiblesse de l’accès à l’information et la culture de l’argent facile et l’opportunisme. Face à ces situations, les défis sont énormes. Suite à la crise du covid-19, les réalités sont d’autant plus alarmantes, et risquent d’avoir empiré la situation. D’après les sondages effectués par TI-MG, 76% de la population à Madagascar pensent que la situation de la corruption s’est empirée durant les 12 derniers mois. 83% pensent que le pouvoir actuel ne fournit pas assez d’effort pour la lutte contre la corruption, et 27% des utilisateurs du secteur public ont recours à la corruption.
Domaines d’intervention. Durant son intervention, Ketakandriana Rafitoson a rappelé que la corruption concerne tout le monde et chacun a son rôle à jouer. La volonté de changement doit venir de chaque personne, et à tous les niveaux, car dans chaque cas, il y a des corrupteurs et les corrompus. Il s’agit ainsi de faire prendre conscience à la population entière sur les conséquences de ces pratiques. Actuellement, Transparency International Madagascar (TI – MG) est présent dans sept régions et travaille avec plus de 800 bénévoles dans toute l’Île. Dans son intervention, Ketakandriana Rafitoson a présenté les domaines d’intervention de TI-MG, a savoir les permis fonciers, la santé, l’éducation, la pêche & agriculture, le journalisme d’investigation, le suivi parlementaire, la mobilisation citoyenne et communautaire. La corruption est présente dans différents domaines, aussi bien dans le secteur public que privé.
Recueillis par Dominique R.