Transparency International Initiative Madagascar (TIIM) veut à tout prix instaurer la transparence à Madagascar. En effet, outre le dernier indice de perception de la corruption (IPC) de l’année 2016, il va scruter l’utilisation de l’argent public. C’est ce qui ressort du débat citoyen qui a été organisé par l’organisme, hier, au Grand Amphi de la Faculté DEGS à Ankatso.
Sensibilisation. Le directeur exécutif du TIIM, Claude Fanohiza, a fortement mis l’accent sur l’inadvertance des Malgaches contribuables quant à l’utilisation de l’argent public. « C’est notre droit d’y opérer un contrôle car il ne faut pas oublier que c’est grâce à l’impôt dont nous nous acquittons que l’Etat arrive à survivre », a-t-il affirmé. C’est justement pour attirer l’attention desdits contribuables que Transparency International a organisé ce débat citoyen. « Nous devrons prendre les responsabilités y afférentes », a toujours expliqué Claude Fanohiza. Ce dernier de rappeler que « TIIM collabore avec 2 ministères dans cette étude en l’occurrence le Ministère de la Fonction Publique et des Lois Sociales ainsi que le Ministère des Finances. De surcroît, des statistiques seront publiées ultérieurement d’autant que des études ont d’ores et déjà été entamées ».
Equité. Le Doyen de la Faculté DEGS a, quant à lui, mis l’accent sur les principales affectations de l’argent public. « D’un point de vue économique, il doit être utilisé à des fins de production des biens publics tels que l’éducation, la recherche, la sécurité intérieure, les infrastructures ou la santé », a-t-il enchaîné. Avant de continuer que « son utilisation servira également à redistribuer les revenus afin de corriger les inégalités sociales ». Jusqu’à maintenant, l’on se demande si l’argent public, fruit d’une imposition plus ou moins efficace, correspond également à ces affectations. Concernant la mise en place d’une structure indépendante chargée du contrôle des marchés publics, Claude Fanohiza a soutenu que « nous avons informé la société civile pour qu’elle fasse partie de cet observatoire. Pour l’heure, nous sommes au stade de l’organisation ». Dans ses actions, selon toujours ses explications, « information, éducation et communication » seront les axes.
Aina Bovel