Le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie vient de publier une note, dans laquelle il est affirmé que les sanctions tomberont, dans les prochains jours, pour les Taxi-Be qui ne respectent pas les gestes-barrière.
La reprise des transports en commun et surtout des bus, est le synonyme du retour à la normale à Antananarivo. L’état d’urgence sanitaire étant levé, tout le monde peut désormais vaquer à ses occupations et prendre les fameux Taxi-Be. Néanmoins, le coronavirus est toujours là et le non-respect des gestes-barrière peut favoriser sa propagation. Aussi, le ministère des Transports et le département de la Santé publique recommandent à tous de toujours appliquer les gestes-barrière (port de masque, distance physique d’un mètre, le lavage fréquent des mains, etc.), et pour les responsables des véhicules de transport en commun de ne pas utiliser les strapontins. Etant donné que ces indications ne sont pas toujours suivies, «les deux ministères vont procéder très prochainement à un contrôle, et des sanctions vont tomber pour ceux qui osent défier les recommandations », met en garde la note du MTTM.
Réalité. La réalité est qu’une grande partie des habitants de la capitale prennent le Taxi-Be pour leurs déplacements quotidiens. Les bousculades ne sont pas rares en raison de la forte demande et le manque de professionnalisme des chauffeurs et des aide-chauffeurs. Ce qui fait qu’à bord des Taxi-Be, du moins ceux qui échappent à la vigilance des policiers de la route, le nombre de places recommandé (18 dans la plupart des cas) n’est pas toujours respecté. Néanmoins, certains transporteurs font l’effort de calmer les ardeurs des passagers pressés de rentrer chez eux, tandis que d’autres se focalisent sur la recette et embarquent plus de personnes qu’il n’en est permis. Est-ce que cela favorise la propagation de la Covid-19 ? Certainement oui, mais depuis la première vague de confinement, une partie de l’opinion ne s’en inquiète plus. Ce qui pousse les deux ministères à effectuer des contrôles pour le respect des gestes-barrière.
Ligne régionale et nationale. Le ministère des Transports et l’Agence des Transports Terrestres ont déclaré que le nombre des passagers par banquette revenait à la normale pour les lignes régionales et nationales, conformément à celui indiqué dans la licence d’exploitation. Toutefois, les grosses marchandises qui peuvent gêner ou représenter un danger ne sont pas autorisés dans les voitures de transport en commun. En plus de cela, les carnets de bord et tous les documents relatifs au voyage doivent être expédiés sous format XML au MTTM et à l’ATT par les gérants des stations, ceci dans un délai de un jour après le départ de chaque véhicule.
Anja RANDRIAMAHEFA