Exclusion, retrait de permis, suspension des autorisations spéciales, recyclage obligatoire, visite technique à refaire sous la surveillance de la direction générale de la sécurité routière (DGSR) et plusieurs autres sanctions.
Une pluie de mesures ont été prises par les autorités ministérielles après les tristes événements de vendredi dernier qui ont coûté la vie à d’innocentes victimes. Mais face au laisser-aller et à la gabegie qui entourent le secteur du transport public, les usagers sont sceptiques quant à la survenue d’un changement durable. Néanmoins, ces mesures prennent déjà effet et s’appliquent aux premières coopératives sanctionnées, à savoir les coopératives de transport Fifiabe et Soamira, impliquées dans les deux accidents de vendredi. Les axes Ambohimanarina et Ivato sont ainsi directement concernés mais les responsables d’assurer qu’il n’y aura pas de réelle pénurie de taxi-be à craindre dans la mesure où d’autres coopératives desservent également ces deux axes.
Sanctions. Exclusion définitive d’exercer dans le secteur du transport public pour le chauffeur responsable d’un accident mortel et demande de retrait définitif de son permis de conduire ; suspension des demandes d’autorisation spéciale sur une période de trois mois pour l’ensemble de la coopérative dont un véhicule est impliqué dans un accident mortel ; suspension de 10 jours pour l’ensemble des véhicules d’une coopérative impliquée dans un accident mortel. Durant ces 10 jours de suspension, tous les chauffeurs et receveurs suivront obligatoirement une session de recyclage auprès de l’Agence de Transport Terrestre (ATT). De même, tous les chauffeurs de l’ensemble de la coopérative doivent entamer une démarche de conversion de leur permis de conduire en permis biométrique et enfin, tous les véhicules d’une coopérative impliquée dans un accident mortel doivent impérativement procéder à une nouvelle visite technique auprès de la DGSR, en présence de représentants de l’ATT et du BIANCO (bureau indépendant anti-corruption). Par ailleurs, toute demande d’autorisation impliquera désormais, une obligation de suivre une formation au niveau de l’ATT tandis que de nouvelles dispositions seront mises en place concernant la Cellule d’Intervention Routière ou CIR, récemment suspendue par le ministère.
Hanitra R.