
Des efforts de transparence doivent être entrepris dans le cadre du régime fiscal des transporteurs. Lesdits efforts devant permettre de limiter les faits de corruption dans ce domaine.
Manque de communication. C’est ce qui a régi la fiscalité concernant les transports dans la Grande-île. Un constat général effectué par les représentants des transporteurs présents durant un atelier de présentation du régime fiscal des transporteurs auprès du bureau général des impôts à Anosy hier. Un évènement durant lequel les parties prenantes, à savoir la direction générale des impôts et les associations des transporteurs de part le pays ont pu partager leurs points de vue sur les réalités existantes concernant les modalités d’imputations imposées aux transporteurs. Car d’après le président de l’ASTRAM ou Association des Transporteurs de Madagascar, Fredinard Rakotondrafara, « il est du droit des contribuables, notamment des personnes œuvrant dans le secteur du transport d’être au courant de comment l’Etat se procède à l’imputation des impôts ». Fredinard Rakotondrafara d’affirmer que : « la transparence est de mise pour lutter contre la corruption qui règne dans ce secteur en particulier et dans les domaines de la vie publique en général ». Propos partagé par le Directeur Général des impôts qui a tenu à faire savoir que « l’évènement concordait avec la politique de transparence leadée par la direction ». Ce qui devrait se faire d’après le président de l’ASTRAM par « la mise en place d’un meilleur système de communication entre les parties ».
Flou. L’atelier était également l’occasion pour les membres de l’ASTRAM de soulever les parts d’ombres entourant les modalités d’imputation appliquées aux transporteurs. En effet, Fredinard Rakotondrafara a dénoncé « que le montant exact des impôts devant être payé par les transporteurs est inconnu ». Le président de l’ASTRAM d’ajouter « l’existence d’irrégularité dans l’organisation même de la perception des impôts ». Et les exemples ne manquent pas d’après lui. Entre autres, la différence entre les impôts payés par deux transporteurs exerçant les mêmes activités mais siégeant dans deux localités différentes. Des « zones d’ombre » existent toujours dans le domaine des impôts, l’atelier d’aujourd’hui démontre, toutefois, l’engagement et la volonté des transporteurs et de la direction générale des impôts à lutter contre la corruption.
José Belalahy