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mardi, mai 13, 2025
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Transports Terrestres : Montée silencieuse des taxi-moto

Le côté pratique fait l’image des taxi-moto.

Tout comme les taxi-moto assurent la liaison Ambilobe Vohémar, ces moyens de transport permettent aux tananariviennes et tananariviens de gagner en heures, et de ne pas subir les affres des bouchons de la ville des mille.

Connus et utilisés depuis longtemps par la population des régions ou des zones éloignées des grandes villes, les taxi-moto constituent actuellement l’un des moyens de transport préférés des habitants d’Antananarivo. Les raisons sont nombreuses si ce n’est qu’avec les taxi-moto, l’on est sûr d’éviter des heures et des heures d’embouteillages. Comme l’a noté Rija R, fonctionnaire auprès d’un département ministériel au niveau central « le côté pratique des taxi-moto est incontestable. Moi personnellement, je ne prends plus les bus. Surtout lorsque j’ai un rendez-vous important. Vous savez avec les bus ou encore les taxis, l’on n’est pas certain d’être arrivé à l’heure. Et je ne parle pas encore de la qualité de service de ces moyens de transport ». Avis partagés par Aina, étudiante de l’université d’Ambohitsaina qui a noté que « si les taxi-moto prolifèrent et prospèrent actuellement, c’est grâce à la défaillance des moyens de transports urbains qui sont les taxis et les bus ». L’étudiante de renchérir « je suis sûre que les habitants de Tana se sont résignés à utiliser ces moyens de transport parce qu’il n’y a pas mieux. On sait tous que la qualité de services est toute sauf recommandée.Et la qualité des véhicules est toute aussi déplorable».

Cadre. De leur côté, les taxi-moto gagneraient à peu près 70 000 Ar par jour. Ce qui constituerait une bonne affaire étant donné le faible coût de consommation et d’entretien des véhicules. Haja, un conducteur de taxi-moto de confirmer leur situation « c’est un métier qui permet tout de même de vivre. Les tananariviens ont besoin de nos services et de nos côtés, on essaie de satisfaire au mieux leur exigence. Tout le monde y trouve son compte au final ». Des actions de répression auraient été menées par les responsables si l’on s’en tient aux dires des conducteurs de taxi-moto. « Il fut un temps où des éléments de la police nationale nous ont pourchassés dans les quatre coins de Tanà. La raison évoquée était que nous n’étions pas en règle », avance Toky. Ce dernier de noter toutefois que « le temps s’est calmé depuis » et que « les conducteurs de taxi-moto peuvent opérer sans soucis ». Des questions se posent toutefois sur ce service qui prend une certaine propension dans les grandes villes du pays. L’aptitude des conducteurs de taxi-moto à conduire se pose en premier lieu. Disposent-ils de permis de conduire et connaissent-ils les règles régissant la circulation ? A-t-on déjà une législation spécifique qui régisse ce type de transport à Madagascar ? Si certaines personnes se sont regroupées au sein des coopératives ou d’association pour essayer de donner de la légalité à leurs activités, d’autres exercent dans l’informel. Avec la propension actuelle de ces types de service, la mise en place d’un cadre légal sérieux devrait éviter d’éventuelle bourde dans le domaine des transports terrestres.

José Belalahy

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