Il est communément admis que plus une élection concerne les hautes sphères de l’État, plus sa préparation et son organisation sont délicates.
Cependant, la réalité est bien différente : plus les élections touchent à la base, plus leur organisation devient complexe. Tandis que les élections présidentielles se limitent à élire une seule personne à la tête de l’État et que les législatives concernent un nombre restreint d’individus, les élections de proximité comptent 1 695 circonscriptions électorales, 1 695 maires élus pour tout Madagascar. A ce jour, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a enregistré 5 387 listes.
Travail préparatoire. La complexité engendre des défis dès l’étape de l’impression des bulletins de vote, qui seront uniques. Un travail préparatoire colossal est nécessaire pour vérifier les 5 387 noms des têtes de listes de candidats, ainsi que les milliers de noms des conseillers qui figurent sur chaque liste. Ensuite, le processus inclut également le contrôle des logos et maquettes de chaque liste, en l’occurence 5 387 présentement. L’erreur dans ce contexte est impardonnable : une simple omission d’une lettre sur un nom de candidat pourrait provoquer une cacophonie dans l’ensemble des éditions.
Matériels de vote. Une fois que les bulletins uniques et autres imprimés sensibles (enveloppes, procès-verbaux, etc.) pour les élections du 11 décembre 2024, finalisés, ils devront être assemblés selon leur destination respective pour les 1 695 communes de Madagascar. Contrairement aux élections présidentielles et législatives, où la logistique s’organisait autour des 120 districts, cette fois-ci, les matériels de vote seront spécifiquement adaptés à chaque commune, compte tenu du nombre de listes enregistrées.
Recueillis par Dominique R.