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mardi, mai 13, 2025
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Travail des enfants et exploitation minière : Énième interpellation de la société civile

Des enfants travaillant dans les carrières d’Antananarivo.

La paupérisation de la pauvreté constituerait l’une des causes de la présence d’enfants dans les sites d’exploitation minière à Madagascar. Une problématique qui touche plus les exploitations minières artisanales dont la majorité se font dans l’informel.

« Le travail des enfants dans le secteur de l’exploitation minière est un sujet très délicat. Ce, dans la mesure où les enfants qui œuvrent dans les mines artisanales, dans la majeure partie des cas, y sont parce qu’ils ressentent le besoin d’aider leurs parents ». Propos de Clément Rabenandrasana, secrétaire exécutif de l’OSCIE ou Organisation de la Société Civile sur les Industries Extractives qui font état de la situation du travail des enfants dans le secteur de l’exploitation minière à Madagascar. Une situation qui toucherait des milliers d’enfants à Madagascar à l’instar de ceux qui travaillent dans le secteur de l’extraction de Micka à Amboasary, les enfants travaillant dans les carrières d’Antananarivo, Sakaraha ou encore les exploitations aurifères de Betsiaka. En effet, selon Clément Rabenandrasana, « les actes sont dictés par la nécessité pour ces enfants de faire rentrer plus d’argent dans la caisse du foyer ». Une situation d’extrême pauvreté qui les contraindrait à prendre part à des activités qui ne correspondent pas à leur âge, nuisent à leurs droits fondamentaux (éducation, santé…) et qui les mettent quotidiennement en danger. Et qui sont exacerbés par la force de la loi de l’offre et de la demande de ces richesses naturelles.

Substitut. La délicatesse du sujet résiderait dans la mise en place de mesures pouvant empêcher un enfant de participer à la satisfaction des besoins de sa famille. « La loi interdit le travail des enfants. Donc, si on soustrait ces enfants de leurs activités, qu’est-ce qui va remplacer leurs efforts dans le fonctionnement de leur foyer ? », s’est demandé le secrétaire exécutif de l’OSCIE. Ce que Corine Huynh Rahoeliarisoa, coordinateur national de la Coalition Nationale de Plaidoyer Environnemental confirme, « la solution réside dans la solution de remplacement de cette nécessité pour les enfants de renflouer les caisses de leurs familles ». Aussi bien Corine Huynh Rahoeliarisoa que Clément Rabenandrasana soulignent « l’importance de la prise de responsabilité de l’État ». La pauvreté est, en effet, une problématique sociale majeure à laquelle l’État n’arrive pas à trouver une solution pérenne pouvant extirper les enfants du travail dans les mines. Des solutions comme les activités génératrices de revenus sont menées par les divers acteurs comme les membres de la société civile. « Des solutions qui ne sont pas efficaces et efficientes si l’on se base sur notre expérience », soulèvent toutefois nos interlocuteurs. Une inefficacité qui s’expliquerait par les approches, les méthodologies de mise en œuvre de ces activités si l’on s’en tient aux dires du coordonnateur national de la Coalition National de Plaidoyer Environnemental.

José Belalahy

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