«Le travail décent laisse encore à désirer à Madagascar puisque seuls 6% des travailleurs malgaches y ont accès. Améliorer ce taux nécessite encore tant d’efforts pour le pays», a déploré Christian Ntsay, directeur du Bureau de Pays de l’Organisation International du Travail (OIT) pour Madagascar, hier, lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la Consultation Nationale portant sur l’initiative Avenir du Travail dans la Grande île. Un événement qui durera deux jours au Carlton Madagascar, et qui entre dans le cadre de la préparation de la célébration du Centenaire de l’OIT en 2019. «Faut-il rappeler que ce sont les mouvements syndicaux qui devront avoir la pleine liberté en termes de revendication des droits des travailleurs suite à la ratification faite par Madagascar et qui se battent pour le respect de ces droits? Or, le fait est que jusqu’à maintenant, moins de 10% des travailleurs accèdent aux syndicats. Ce qui affaiblit leurs forces. De ce fait, les syndicats ont le devoir de multiplier leur domaine d’intervention afin qu’ils deviennent des vrais partenaires lors des réflexions sociales tripartites, c’est-à-dire entre le Gouvernement, les employeurs, et les travailleurs», poursuit-il.
Quatre thèmes. Cette consultation sera axée sur quatre grands thèmes, à savoir: Travail et société, Emplois décents pour tous, Organisation du travail et de la production, et Gouvernance du travail. Plus de 200 représentants issus du monde du travail malgache et du Bureau international du travail (BIT) ont entamé hier, les premiers travaux de consultation qui devront, selon les explications, mener à des pistes innovantes et réalistes pour l’avenir du travail à Madagascar. L’ouverture de cet atelier a vu la présence de Dayina Mayenga, directrice régionale adjointe du Bureau international du travail (BIT) pour l’Afrique, et de Jean de Dieu Maharante, ministre de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Administration du Travail et des Lois Sociales.
Arnaud R.
