
Madagascar se veut être le grenier à riz de l’Océan Indien et de l’Afrique de l’Est.
Le ministère de l’Agriculture prévoit le triplement de la production rizicole d’ici 2018, soit de 4 millions de tonnes à 12 millions de tonnes, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement rural. Pour ce faire, « il faut faire une révolution semencière, un des piliers pour l’augmentation du rendement de productivité », évoque Ratsimbaharison Alain Désiré, le secrétaire exécutif de la Plate-forme de Concertation sur la filière Riz (PCRiz).
Redynamisés. En effet, « la production de semences de Madagascar est actuellement aux environs de 1 000 tonnes par an alors que le besoin en semences nécessaire pour permettre d’atteindre cet objectif est de 21 000 tonnes par an. Soit un gap de 20 000 tonnes de semences », a-t-il rajouté. Notons que seuls deux centres de multiplication de semences appartenant à l’Etat sont opérationnels. Il s’agit du centre semencier basé à Ankadinondry Sakay qui produit des semences améliorées pour la riziculture pluviale et du centre semencier d’Anosiboribory sous location gérance par la société SCAA pour la production de semences améliorées destinées à la riziculture irriguée. « Les autres centres de multiplication de semences doivent être ainsi redynamisés afin d’augmenter la production de semences à Madagascar », a-t-il enchaîné.
Grenier à riz. Par ailleurs, une facilitation d’accès des paysans aux semences améliorées et certifiées s’impose. En effet, peu d’agriculteurs en utilisent étant donné que son prix n’est pas à leur portée alors que le renouvellement de semences doit se faire au minimum tous les trois ans. Quant à la prévision du triplement de la production, le ministère de tutelle vise non seulement l’auto-suffisance alimentaire et l’ouverture sur le marché international après la crise. Le but est de devenir le grenier à riz de l’Océan Indien et de l’Afrique de l’Est.
Navalona R.