
Le mouvement de contestation dans les rues de la capitale est entré dans sa 6è journée. Trois foyers d’affrontements ont marqué la journée d’hier.
Le mouvement de contestation qui secoue la capitale malgache depuis près d’une semaine a franchi hier sa sixième journée, marquée par de nouveaux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Trois foyers de tension ont embrasé Anosy, Ankadifotsy-Antaninandro et Behoririka, où les partisans du mouvement, majoritairement jeunes, ont tenté une fois de plus de rallier la place du 13 mai, symbole de la contestation politique, quadrillée dès l’aube par un impressionnant dispositif sécuritaire.
« Nous sommes venus ici pour revendiquer nos droits et réclamer le départ du président », a tonné un étudiant d’une vingtaine d’années, accompagné de ses camarades, postés devant une école privée à Antaninandro depuis la matinée. Ces jeunes se revendiquent du « mouvement Gen Z », qui depuis la semaine dernière, défie ouvertement le pouvoir. Leur objectif est de « réclamer la place du 13 mai et changer le système en place ». Face à cette détermination, les forces de l’ordre ont opposé une intransigeance totale. Conformément à l’appel de l’État-major mixte national, gendarmes, policiers et militaires, mobilisés par centaines, ont verrouillé tous les accès stratégiques menant vers le centre-ville. Toute tentative d’approche a été immédiatement réprimée.
Confrontation
À Ankadifotsy-Antaninandro, les premiers jets de gaz lacrymogène lancés à la mi-journée n’ont pas suffi à disperser les protestataires. Plusieurs salves ont suivi jusqu’à ce que le calme précaire revienne en début d’après-midi. À Anosy, vers 14h30, les éléments de l’Emmo-Nat ont, eux aussi, fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les regroupements. Même scénario à Behoririka, où les manifestants ont été repoussés par la répression militaire. La répétition des scènes de confrontation alimente de plus en plus la colère des opposants et nourrit les critiques des observateurs. « Une fois de plus, la répression militaire a fait parler d’elle », déplorent plusieurs voix, alors que des appels au respect des droits fondamentaux se multiplient.
Jeudi dernier, plusieurs chancelleries étrangères ont rappelé que « la liberté d’expression et la réunion pacifique sont des droits universels ». Les chefs d’Églises réunis au sein du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes ont également dénoncé les violences et appelé à privilégier le dialogue. Mais pour les hauts responsables militaires, la ligne est claire. « Des mesures rigoureuses vont être prises contre toute initiative de perturber l’ordre public ».
Dans un climat où la tension reste palpable, la capitale vit au rythme des jets de gaz lacrymogènes et des heurts quotidiens. Le bras de fer entre la rue et le pouvoir s’enlise, et un dénouement politique paraît encore hors de portée. Faut-il noter que pour la première fois depuis le début du mouvement, les journalistes qui couvrent les événements ont bénéficié du soutien de l’Ordre des journalistes de Madagascar et des associations professionnelles de journalistes malgaches. Des bouteilles d’eau, des collations et des masques ont été distribués aux reporters mobilisés sur le terrain, un geste de solidarité inédit.
Rija R.
Boff ! Toute contestation ne mènera à rien et les étudiants et les syndicats feraient mieux d’étudier et de travailler au lieu de croire ce que disent les opposants aux régime sur internet.. Ils ne seront de toute façon pas entendus car la vie continuera comme avant car ce ne sont que des groupuscules face à une population de plusieurs dizaines de millions de personnes qui veulent la paix et pas la guerre.
Pauvre C…. tu ne vois pas l’ampleur de la contestation dans tout le pays .? Tu ferais de préparer ta valise de mpisolelaka minono ambany latabatra et qui ramasse des miettes comme une pauvre minable parce que que Rainilanga partira tôt ou tard avec une humiliation totale !