Il a déclaré pouvoir mettre fin au conflit ukrainien en 24h. Deux mois après son installation à la Maison Blanche, Donald Trump a revu ses prétentions à la baisse. Son assurance s’est heurtée à la réalité des négociations avec Poutine. Il n’a pas réussi à convaincre un homme politique aussi expérimenté que le président russe. Ses arguments n’ont pas désarçonné son interlocuteur et il s’aperçoit qu’il ne sortira pas nécessairement vainqueur de ces négociations.
Trump face à la dure réalité des négociations
Les chroniqueurs n’avaient pas vraiment pris au sérieux Donald Trump quand il affirmait qu’il arrêterait le conflit en 24h. Mais il l’avait répété tellement que tout le monde attendait de voir de quoi il était capable. Il avait même assuré qu’il y arriverait avant d’être élu. Mais, arrivé à la Maison Blanche, il a dû déchanter et a fini par accepter que le problème à résoudre était beaucoup plus complexe qu’il le pensait. Deux mois après, il n’a pas obtenu de cessez-le-feu et il n’a pas eu de gain substantiel après les pourparlers avec les Volinsky et Poutine. Il s’est aperçu que sa confiance dans son pouvoir de négociation était mal placée. Il a découvert qu’il s’agissait de diplomatie internationale. Il n’a pas réussi à détourner le président russe de ses intentions de ne pas précipiter les négociations. Il n’a pas voulu du cessez-le- feu temporaire conclu par Volinsky et Trump, désirant un règlement à long terme. Le désir de Trump de rabaisser le président ukrainien a été contreproductif car il a été mal perçu par les alliés des Etats-Unis. Le président Poutine en a tiré profit en restant en retrait et attendu une occasion propice pour relancer les pourparlers. Mais la paix voulue par le locataire de la Maison Blanche est encore loin d’être conclue. Le président ukrainien a cependant fini par céder sur la question des terres rares. Les rencontres entre Américains et Russes vont continuer et elles ne pourront pas tout de suite aboutir à la fin du conflit russo-ukrainien.
Patrice RABE .