C’est une Amérique sûre d’elle-même et décidée à imposer ses vues que le président Donald Trump a présenté, avant-hier dans son discours à la tribune des Nations Unies. Le locataire de la Maison blanche a été égal à lui-même, ne transigeant pas devant ceux qui se dressent contre son pays. Il a trouvé devant lui un président Emmanuel Macron qui a pris le contrepied des thèses qu’il a développées durant son passage au même endroit.
Trump vs Macron à la tribune de l’ONU
Les observateurs n’ont pas manqué de faire remarquer que le président des Etats-Unis a retrouvé les accents de sa campagne présidentielle devant l’auguste assemblée à laquelle il s’adressait. C’est l’électorat qui l’a élu qu’il a voulu contenter, en utilisant un langage belliqueux vis-à-vis des ennemis de l’Amérique. La Corée du nord, l’Iran ou le Venezuela ont été les principales cibles de ses critiques durant son allocation. Il a rappelé son slogan : « America first ». Ceux qui croyaient que le chef de la première puissance mondiale allait utiliser un langage plus diplomatique et faire preuve d’une certaine habileté ont été consternés par son attitude. Les commentateurs de la presse américaine n’ont pas caché leur consternation. Les démocrates ont bien sûr condamné la posture qu’il a adoptée. Au sein du camp républicain, les réticences sont les mêmes. Mais, tout le monde s’accorde à dire que Donald Trump a choisi cette intransigeance sciemment. Il a voulu plaire à sa base désireuse de voir l’Amérique ne faire aucune concession au reste du monde. Néanmoins, l’effet de ces propos est particulièrement désastreux sur la communauté internationale. C’est peut-être la raison qui a poussé le président français Emmanuel Macron à prendre des positions totalement opposées à celles de son homologue américain. Il est apparu plus responsable dans les différents sujets qui font débat actuellement. Il a privilégié la solution diplomatique dans la crise nord coréenne. Il a défendu l’accord nucléaire conclu avec l’Iran, l’accord de la COP 21 et encourage les Etats-Unis à revenir sur sa décision de le quitter. Cette 72e session de l’ONU fera date à cause des interventions de ces deux chefs d’Etat qui ont fait forte impression.
Patrice RABE