Au cours de la semaine dernière, la délégation parlementaire en charge de l’enquête relative au litige foncier opposant la société Baolai aux actuels occupants du « Tsena Pochard » ont rencontré le ministre de la Justice et celui de l’Aménagement du territoire. A l’issue de ces face-à-face, les deux ministres, en particulier celui de la Justice, ont promis de suivre de près cette affaire, selon les explications du député Naivo Raholdina, président de la commission de l’Aménagement du territoire et de la Gestion foncière auprès de l’Assemblée Nationale. « Et en attendant, le ministre de la Justice a déjà donné sa promesse quant à la suspension de l’expulsion des commerçants d’arts malagasy de ce lieu », poursuit le député. Les députés qui enquêtent sur cette affaire ont de ce fait organisé une conférence de presse hier, histoire d’apporter encore plus d’éclaircissements, tout en apportant les dossiers prouvant que le marché du Pochard ne peut en aucun cas devenir la propriété de la société chinoise Baolai. « Comment peut-on se permettre d’acheter un terrain qui est déjà occupé par des commerçants? », s’est demandé le député Naivo Raholdina. Arrestations. Par ailleurs, l’Avocate chargée de l’affaire, du coté des marchands, d’affirmer qu’une plainte a été en même temps déposée, la semaine dernière, auprès du Tribunal. « Cela fait suite à l’usage des fausses déclarations qui ont permis aux deux anciens responsables des Domaines d’acquérir un titre définitif au lieu de se contenter d’un titre provisoire. Une enquête est déjà en cours. De ce fait, des arrestations pourront avoir lieu », dit-elle. Le fond de l’affaire sur ce litige foncier est toujours en cours de traitement au niveau des différentes autorités compétentes de la Justice. Aucune, de toutes les parties concernées, ne peut encore être qualifiée de gagnante. Mais la balle est maintenant dans le camp des deux ministères.
Arnaud R.