
90% des marchands de rue de l’axe Soarano-Pont Behoririka disposent déjà des cartes leur permettant d’intégrer le « Tsenan’i Behoririka », selon la Commune Urbaine d’Antananarivo.
Des marchands de rue du quartier de Behoririka et environs ont manifesté hier dans la matinée en investissant les rues de Soarano avant de pénétrer dans le «Tsenan’i Behoririka». Une foule visiblement enclin à exprimer leur mécontentement et à le faire savoir au public. Une des choses que les manifestants ont pointé du doigt concernait la superficie des étals.«Cela ne nous convient pas. Cet espace est trop petit. Vous vous rendez compte, ils nous ont attribué ce petit espace dans lequel notre corps se tient à peine ! Imaginez-nous avec nos affaires et tout ! », a lancé Lala (nom d’emprunt) lors de la manifestation d’hier. De son côté, Rija Randrianarisoa, directeur des marchés auprès de la Commune Urbaine d’Antananarivo rassure que « la superficie, environ 1,50 m² d’étal, suit les normes mises en place par la commune dans les marchés sous sa tutelle. Il faudrait juste repenser à leurs conditions lorsqu’ils étaient encore dans les rues. Beaucoup d’entre eux n’avaient même pas d’étals. Certains marchands de vêtements tiennent juste des mannequins et donc, ne disposaient même pas de ces 1,50 m² de surface », note le responsable. Avant de préciser « la Commune Urbaine d’Antananarivo ne va pas faire marche arrière dans son initiative d’assainir les rues. La CUA a construit cette infrastructure qu’est le Tsenan’i Behoririka pour intégrer ces marchands dans le formel mais surtout pour mieux gérer la circulation dans la capitale ».
Délais. 90% des marchands de rue concernés disposeraient déjà de leur carte leur permettant de prendre place au sein du Tsenan’i Behoririka. L’atteinte du nombre maximal d’environ 800 marchands se ferait en fonction des doléances déposées si l’on se réfère toujours aux dires de Rija Randrianarisoa. « On attend les doléances et l’on va faire la sélection parmi celles-ci pour constituer les dix pourcent restants », a confié le responsable. Profitant de l’occasion, lui de préciser que « la commune accorde un délai aux marchands de rue récalcitrants pour intégrer l’infrastructure dite Tsenan’i Behoririka. Passé ce délai, la Commune Urbaine d’Antananarivo pourra accorder les places qui leur étaient initialement attribuées à d’autres personnes qui seraient intéressées ».
José Belalahy