Après plusieurs semaines d’intenses tractations et des recours notamment auprès du Premier ministre, Kolo Roger, les députés vont finalement toucher leurs deux mois de salaires impayés. En effet, d’après le Questeur numéro 1 de l’Assemblée nationale, Siteny Randrianasoloniaiko, le paiement des salaires des députés pour les mois de février et mars, ainsi que certaines indemnités impayées se déroulera ce jour à Tsimbazaza. L’Etat a donc décidé de payer ces arriérés envers les députés. Cependant, le Questeur 1 s’est défendu de révéler le montant de leur salaire mensuel. « Pour des raisons de sécurité », soutient-il. Joint au téléphone hier soir, le président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy a également refusé de donner un chiffre. Il a préféré renvoyer la balle dans le camp du Questeur. Qu’en est-il donc du respect des principes de la transparence dans la gestion de l’argent public que le président de la République, Hery Rajaonarimampianina a promis durant sa campagne électorale ?
36 millions de Fmg. Toutefois, un autre membre de la Chambre basse que nous avons contacté hier soir a laissé entendre qu’au minimum, un député devrait percevoir un salaire de 7,5 millions de Fmg par mois. C’est ce qui serait prévu dans le projet de décret relatif à leurs salaires et avantages. Notre source a aussi fait savoir que si l’Exécutif maintient le salaire mensuel reçu par les anciens membres du Congrès de la Transition, les députés devraient percevoir 3,6 millions d’Ariary par mois, soit 18 millions de Fmg. Si l’on se réfère à ces informations, chaque député devrait donc toucher ce jour soit 15 millions, soit 36 millions de Fmg, sans compter l’avance sur les indemnités. Au cours d’une séance plénière qui s’est déroulée hier à Tsimbazaza, les parlementaires n’ont pas réussi à finaliser leur proposition de solution sur l’insécurité dans le Sud. La résolution fera encore l’objet d’une amélioration, a expliqué Jean Max Rakotomamonjy. Quoi qu’il en soit, l’Assemblée nationale a décidé de convoquer ce lundi, une séance plénière avec les 8 ministres concernés par l’insécurité, à savoir, le ministre des Forces armées, le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le ministre de la Sécurité Intérieure, le ministre de l’Intérieur, le ministre de l’Elevage, la ministre de la Justice, le ministre du Commerce, ainsi que le ministre des Postes et des Télécommunications. A noter qu’une soixantaine de députés seulement ont assisté à la réunion d’hier.
Davis R