Le ministre du Tourisme n’était pas présent dans son bureau, il a assisté au Conseil du gouvernement qui s’est tenu à Mahazoarivo.
Au lendemain de la célébration de la fête de l’indépendance, les actes de déstabilisation et de trouble reprennent. Hier, une tentative d’attentat à la grenade s’est produite au Ministère du Tourisme à Andoharano Tsimbazaza. Une tentative ratée puisque la grenade en question n’a pas explosé. Elle n’a donc fait aucune victime. Vers 9h, un employé au sein du Service logistique de ce département ministériel a découvert une grenade « offensive » sur le parking. Cet engin explosif se trouvait pile sur la place réservée pour le véhicule du ministre Roland Ratsiraka. D’après les témoins, elle se trouvait sous les pneus d’une moto d’un coursier venu déposer des courriers destinés au Ministère du Tourisme. Après la découverte de cette grenade, celui qui a conduit cette moto a déjà quitté le lieu. Pour l’heure, l’on ignore son identité. Il fera certainement l’objet d’une convocation pour enquête. Par le plus grand des hasards, la grenade était dégoupillée mais n’a pas explosé. Un Officier technicien en explosifs de l’Armée est venu sur le lieu pour désamorcer complètement l’engin. Quelques minutes seulement après la découverte de cet explosif, le bâtiment du Ministère du Tourisme était déjà investi par des éléments mixtes de la Gendarmerie, de l’Armée et de la Police nationale. A noter que l’enquête relative à cette affaire a été confiée à une équipe mixte composée entre autres, de la Brigade des recherches de Fiadanana et de la Brigade criminelle. Des techniciens de la Police scientifique étaient également présents sur le lieu.
Fausse manipulation. La question est toutefois de savoir si le ministre Roland Ratsiraka a été visé particulièrement par l’auteur de cette tentative d’attentat. Bon nombre d’observateurs estiment que ce n’était pas par hasard si la grenade a été placée sur l’aire de stationnement de sa voiture. L’on se demande également pourquoi une grenade qui était dégoupillée n’a pas explosé ? Certains observateurs soupçonnent un « cinéma ». En tout cas, tous les hauts gradés présents à Tsimbazaza lors de la découverte de cette grenade offensive ont confirmé que seuls les éléments des forces de l’ordre peuvent posséder ce genre d’explosif. Au cours d’une conférence de presse, le ministre Roland Ratsiraka a déclaré que la grenade comportant un numéro qui devrait faciliter l’enquête en cours. « L’on ne peut pas tolérer ce genre d’intimidation. Je suivrai de près l’enquête sur cette affaire », a-t-il soutenu. Roland Ratsiraka a également confirmé que « la grenade était dégoupillée mais n’a pas explosé soit à cause d’une fausse manipulation, soit parce qu’elle est périmée ». Selon ses dires, cet engin explosif a été fabriqué en 1976. A la suite de cette tentative ratée, le ministre Roland Ratsiraka envisage de placer des caméras de surveillance à l’extérieur de son bureau à Andoharano Tsimbazaza.
Davis R