C’est à la fois une petite case et un transport. Les termes du moment, les diverses façons de parler et les ouï-dire s’y font entendre ! Le tuk-tuk a roulé pour la première fois dans les rues d’Antsiranana en 2006. Il est venu concurrencer la 4L. Après six ans, celle-ci a disparu de la circulation. Les voies de la ville du Pain de sucre sont libres pour les Bajaj Auto.
C’est un métier fatiguant. S’asseoir avec les deux bras tendus et les mains serrant le guidon de 5 à 21 heures n’est pas fait pour tout le monde. Cependant, ceux qui exercent la profession ne se plaignent pas. Chacun décore son vaisseau pour attirer les passagers. Parfums, lumières, musiques… transportent les clients une fois assis sur la banquette arrière. Fonctionnaires, marchands, businessmen, et étudiants sont réunis, le temps d’un instant dans le tuk-tuk. Animés par les musiques et les discussions, ce transport urbain devient une petite discothèque ou une salle de réunion ambulante.
« J’habite à proximité de la gare routière, je travaille à la mairie. Je hèle toujours les tuk-tuks dans lesquels il y a de la musique. C’est motivant. J’oublie tous mes tracas », affirme Jean-Baptiste Heriniaiko. La motivation dépend du transporteur.
Iss Heridiny