« Lesquels messages adressés aux Malgaches pour qu’ils puissent devenir véritablement des parties prenantes dans le cadre du processus de sortie de crise ? Comment entreprendre une analyse institutionnelle relatant indéniablement une crise institutionnelle ? Quid de la Communauté internationale depuis la crise politique de 2009 et notamment depuis les élections présidentielles et législatives ? Et enfin, quel serait le processus de guérison » ? Ce sont les quatre « grandes préoccupations » qui ont été mises en exergue hier au cours de la conférence – débat sur la « Constitution et la crise institutionnelle » organisée à l’UCM. Une conférence qui a vu la participation entre autres, du Pr Raymond Ranjeva, du Dr Rasolo André, du Dr Harimanana Raniriharinosy et de Sylasy Razarasoa, et au cours de laquelle les participants ont constaté que « le président de la République actuel se heurte à de graves difficultés pour nommer le PM ; l’Assemblée nationale s’enlise dans des débats surréalistes ; et la HCC est de plus en plus perçue comme une Institution politique et non juridictionnelle judiciaire ». En tout cas, tous les intervenants estiment que pour sortir de cette impasse, il faut procéder à un véritable processus de guérison du pays du mal-être actuel. Et ce, afin que la culture de l’Etat de droit soit vécue et le renforcement des institutions prime sur la consolidation du pouvoir personnel. Reste à savoir si l’Elite qui monte au créneau pour dénoncer le fait que les politiciens accaparent l’espace public, va enfin réussir à se faire entendre.
Davis R