
L’UCTU ou Union des Coopératives de Transport Urbain dément la récente déclaration de l’Agence des Transports Terrestres.
L’on ne sait plus quel organe écouter. D’un côté, l’ATT ou Agence de Transport Terrestre a affirmé lors d’une conférence de presse la semaine dernière « qu’un arrangement avec l’UCTU a été fait et que les tickets des taxi-be reviendront à 400 ariary ». Une déclaration qui a été suivie d’effet car beaucoup de coopératives de transport urbain ont révisé leurs tarifs. Ces propos sont toutefois démentis par l’UCTU. En effet, ce dernier déplore « un mensonge public» de la part des responsables de l’ATT. « Il n’y a jamais eu de négociation entre l’UCTU et l’ATT. Et si vous l’avez bien remarqué, nous n’avons effectué aucune déclaration là-dessus » clamé à vive voix Bernardin Andriambinintsolomora, président de l’Union des Coopératives de Transport Urbain. Avant d’ajouter que « les tickets de taxi-be ne changent et ne changeront pas. Nous n’avons pas changé d’avis là-dessus et nous réitérons notre volonté de garder ce tarif ». Une déclaration qui risque de poser problème aussi bien aux responsables de l’ATT qu’aux usagers des transports publics eux-mêmes. Ces derniers qui se sont déjà manifestés contre des transporteurs qui ont continué à appliquer les tarifs de 500 ariary. L’échauffourée qui s’est déroulé à Namontana avant-hier en est une bonne illustration.
Subventions. La question relative à la subvention a constitué un moyen de pression de la part de l’Agence des Transports Terrestres obligeant les membres de l’UCTU à se conformer à la disposition instaurant un tarif de 400 ariary. Pour sa riposte, Bernardin Andriambinintsolomora a déploré le retard de paiement des subventions. « Beaucoup de coopératives n’ont pas encore reçu leurs subventions de l’année 2016 jusqu’à maintenant », a-t-il interpellé. Une guerre semble être lancée entre les deux camps. Et comme dans toutes les décisions, les victimes sont les simples particuliers qui doivent trimer pour trouver les 500 ariary de frais par jour. On attend donc leurs réactions par rapport à la déclaration d’hier. A suivre !
José Belalahy