La restitution de corps d’otages israéliens s’est effectuée hier matin et l’émotion qui l’a accompagnée a été intense. Elle entrait dans le cadre des accords de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. La libération de six personnes retenues à Gaza et de plus de trois cent prisonniers palestiniens devait avoir lieu ce jour. Mais l’examen des dépouilles remises aux Israéliens au centre médico-légal a montré que c’est celle d’une Palestinienne qui a été livrée par l’organisation palestinienne. L’émotion qui s’ensuivit a été immense en Israël car beaucoup de citoyens ont crié à la mise en scène macabre. Cependant, les observateurs préfèrent parler d’une erreur et ne veulent pas croire que cela mettra en péril cette trêve difficilement négociée.
Un accord de trêve qui ne devrait pas être remis en cause
La scène a été diffusée en direct, hier matin. Un cortège de trois véhicules renfermant les cercueils contenant les dépouilles de quatre otages israéliens. La scène s’est déroulée à l’écart de nombreux témoins. C’était, dit-on, les cercueils de Shiri Bibis et de ses deux jeunes enfants. Le cortège s’est dirigé vers un centre médico-légal pour des vérifications. La vérité est ensuite tombée : ce n’était pas Shiri Bibis, mais une Palestinienne. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre et elle a provoqué une émotion intense. Beaucoup se sont dits horrifiés, dénonçant une mise en scène macabre. Cependant, d’autres ont préféré garder leur sang-froid et ont dit qu’il s’agissait d’une erreur. Mais les réactions sur le plan international se sont multipliées et il y a eu de nombreuses condamnations. Benyamin Netanyahou a accusé le Hamas d’« une violation cruelle de la trêve ». L’armée israélienne a affirmé que les deux enfants avaient été tués à mains nues par les Palestiniens. Une intensification des opérations a eu lieu en Cisjordanie. Les observateurs affirment que l’accord de trêve ne devrait pas être remis en cause.
Patrice RABE
