Aires protégées de Marojejy et d’Andohahela : Des drones en appui aux agents forestiers
Les aires protégées de Marojejy et d’Andohahela font actuellement partie des patrimoines en péril. Les diverses pressions anthropiques qui s’y exercent depuis la crise de 2009 en constituent les principales causes.
Sortir la forêt humide de l’Atsinanana de la liste des patrimoines mondiaux en péril de l’UNESCO. Tel est l’objectif majeur de l’approche initiée dans le cadre du projet Biocom et qui consiste à recourir aux drones dans la protection et la conservation des aires protégées de Marojejy et d’Andohahela. En effet, des efforts colossaux sont menés par les responsables des aires protégées, le gouvernement, via le ministère de l’Environnement et du Développement durable ainsi que les diverses parties prenantes œuvrant dans le cadre de la protection et de la conservation de l’environnement afin de sécuriser les aires protégées à travers des actions de patrouilles. Force est toutefois de constater que ces réserves de biodiversité continuent de subir des pressions anthropiques. L’insuffisance d’agents forestiers et d’agents de parcs pourrait en être la cause étant donné que le pays comptabilise actuellement un agent forestier pour 2000 ha de forêts. L’utilisation des drones se trouve alors être une alternative durable à ce manque personnel. Des agents des deux aires protégées ont été formés au pilotage de ces appareils, ce, afin de se conformer aux règlements en vigueur et surtout afin de mener à bien les missions qui leur sont et seront conférées. La formation a abouti à la remise de certificats en tant que télé pilote professionnel et télé pilote de loisir à Ambodiafontsy, hier.
Couverture. Surveiller une plus grande superficie de forêt et détecter toutes actions et tentatives de pillage des ressources naturelles. Telles sont, entre autres, les missions des agents des parcs de Marojejy et d’Andohahela nouvellement certifiés comme étant des “télé pilotes de vols et d’aéronefs à Madagascar et à l’international selon les termes de lois et réglementations régis par la direction générale de l’aviation civile en France”. Ayant réussi avec succès les cinq niveaux requis par ces lois et réglementations, ces agents de parcs vont ainsi participer à appréhender les personnes auteurs de crimes environnementaux via les images vidéos enregistrées durant leurs actions de patrouilles aériennes. Il conviendrait de noter que l’approche qui consiste à utiliser les drones rentre dans le cadre du volet conservation et reforestation des aires protégées soutenues par des travaux de recherche scientifique du projet Biocom. Celui-ci est financé par le gouvernement coréen à travers la KOICA à hauteur de 5 millions de dollars pour une durée de cinq ans et entend principalement conserver et protéger les aires protégées de Marojejy et d’Andohahela.
José Belalahy
