Un procès expéditif, un verdict lourd de sens politique. L’affaire n’aura duré que 45 minutes devant le tribunal de 1er Instance de Toliara mais elle résonne déjà comme un épisode marquant la saga du projet minier Base Toliara. Hier matin, la salle d’audience pleine à craquer, a retenu son souffle avant le verdict ; un an de prison avec sursis pour les six figures locales, dont Elie Rabevahiny, leader du parti politique Otrikafo et le colonel retraité Rabearilaza. Tous membres d’une « cellule de crise » active depuis des mois contre le projet minier. Leur chef d’inculpation ; « atteinte à la sûreté interne de l’Etat ».
Les six hommes avaient été arrêtés le 29 juillet dernier dans le Fokontany de Benetsy dans la Commune rurale d’Ankilimaliika, District de Toliara II, près du site minier de Ranobe. Leur interpellation ne s’est pas faite par les forces de l’ordre mais par un groupe de milices villageoises autoproclamées « les « Voromahery », une structure présentée comme un « Andrimaso-pokonolona » dont le rôle exact et les liens avec certaines autorités locales interrogent. Ces miliciens les ont ensuite remis à la gendarmerie et interdit de sortie de la ville de Toliara avant leurs procès d’hier
Selon les accusés, leur présence à Benetse n’avait rien de clandestin. Ils affirment être venus en médiateurs en tant que « Raiamandreny » pour apaiser des tensions qui opposent depuis des mois, partisans et opposants au projet Base Toliara. Fait troublant : leur arrestation a eu lieu dans le bureau du président du Fokontany de cette localité.
Lors de l’audience, tous ont nié fermement les accusations. « Nous ne sommes pas venus semer le trouble mais pour trouver la paix » ont il plaidé. Mais le tribunal n’a pas suivi cette ligne de défense.
A 10 heures précises le couperet est tombé : un an avec sursis. Pour certains un soupir de soulagement, pour d’autres, une sentence à forte charge politique. Elia Rabevahiny, très attendu par la presse à la sortie de la salle, a dénoncé un verdict de complaisance et promis de poursuivre son combat. « Ma détermination contre le projet Base Toliara ne changera pas d’un iota car il ne faut pas oublier que je suis natif de cette commune. C’est un verdict pour nous museler, mais nous irons en appel » a-t-il martelé.
Dans cette affaire, loin de clore le dossier, s’ajoute un nouvel épisode à la bataille autour du projet, qui divise profondément la région. Entre soupçons de pressions politiques, rôle ambigu des milices locales et mobilisation persistante des opposants, le climat reste explosif. Les prochains rounds judiciaires pourraient bien être encore électriques .Mais en attendant force est de constater selon les observateurs que la procédure du jugement reste identique comme ce qui a vécu le colonel Fanapera il y a quelque mois qui a écopé également 03 ans avec sursis.
Francis Ramanantsoa
Un défunt homme d’église disait quelques années passées: » Madagascar, pays difficile à gouverner. »
Hier et aujourd’hui ressemblent aux deux pieds avec leurs similitudes et leurs différences.
Aussi, Faut-il laisser le pays ingouvernable et à vau-l’eau? avec la pauvreté à la clé; ou faut-il se résoudre à appliquer, le principe: gouverner, c’est prévoir ? et affronter les faits actuels et ses soubresauts comme prévus.
Chercher à avoir le beurre et l’argent du beurre à la fois, s’apparente à faire des plans sur la comète.
Tout courant de développement a son coût en énergie, en fric, en délestage, en dépits.
Les tares des gouvernances successives du type: objectif cohabitation à tout prix, faire de l’ego un objet surdimensionné, mélanger lois et desiderata … etc. y sont pour beaucoup . En bref, des comportements devenus une seconde nature sinon des cicatrices chez de nombreux acteurs socio-politiques sont loin d’être des facteurs de développement.
Entre surenchère et stabilité, le parcours du taxi- brousse reste rocailleux.
Emmerdeurs et empecheurs de tourner au rond.
Est ce que vous voulez du developpement, des recettes fiscaux ou viver dans l’age des pierre?
Liberez Madagascar des emmerdeurs, car ils sont corrompus, avec zero arguments.