Ce jour, les partisans du MAPAR et ceux du Tambatra se donnent rendez-vous sur la place de la démocratie en vue d’une grande manifestation anti-HVM.
Journée très tendue hier dans la capitale du pays Betsileo. En effet, le procès de l’ancien Président de la Délégation Spéciale de Fianarantsoa et non moins candidat du parti Tambatra lors des élections communales du 31 juillet dernier, Pety Rakotoniaina s’est tenu hier. Une forte mobilisation de la population du pays Betsileo a été observée pour cet évènement. Une foule immense s’est regroupée devant le Tribunal de Tsianolondroa pour exprimer leur soutien à l’enfant terrible d’Ikalamavony. Inculpé de troubles à l’ordre public, le numéro Un du Tambatra vient d’écoper d’une peine d’un an d’emprisonnement ferme. Toutefois, puisqu’il n’y a eu ni mandat de dépôt, ni mandat d’arrêt à l’audience, il a pu bénéficier, du moins pour le moment, d’une liberté provisoire. D’ailleurs, son avocat a décidé de faire appel du jugement.
Affrontement. Pour exprimer leur mécontentement contre ce verdict, les habitants de Fianar sont descendus dans la rue tout de suite après la fin du procès. Une foule immense a participé au « diabe » qui a traversé plusieurs quartiers de la ville, depuis Tsianolondroa jusqu’à la place de la démocratie, au Magro Fianarantsoa. En quelque sorte, la population de la capitale de la Région Haute Matsiatra, mécontents par rapport aux résultats des dernières élections législatives, a décidé de défier le régime HVM. D’ailleurs, devant une foule survoltée, Pety Rakotoniaina a déclaré que « les revendications ne s’arrêteront pas là. Il s’agit du début d’un mouvement contre la dictature ». En effet, une nouvelle descente dans la rue est prévue ce jour dans la ville de Fianarantsoa. Le risque d’affrontement n’est donc pas à écarter. D’autant plus que cette fois-ci, les partisans du MAPAR vont renforcer le rang des manifestants.
Grande manifestation. Hier, la candidate, Christine Razanamahasoa a lancé un appel à l’endroit des Fianarois afin de se mobiliser pour défendre les résultats des urnes. La Coordonnatrice nationale du MAPAR persiste et signe en dénonçant « des manœuvres orchestrées par les tenants du régime ». Ces derniers auraient détourné des voix au profit du candidat du parti au pouvoir. Jusqu’ici, une incertitude plane sur le véritable dénouement des élections communales dans cette localité. Les résultats des scrutins au niveau de six bureaux de vote se sont volatilisés. Les résultats publiés par la CENIT sont encore incomplets (89 bureaux de vote seulement sur 95). Plus de 72 heures après le scrutin, la CENIT est incapable d’apporter des éléments d’explications sur cette affaire. Qu’en est-il des procès verbaux et des résultats des scrutins au niveau des quartiers d’Igaga, d’Ampitakely et d’Ambodikavola. La branche locale de la commission électorale nationale « indépendante » met beaucoup trop de temps pour collecter les PV. C’est ce qui a provoqué ce soupçon grandissant de détournement de voix au niveau de la population. En tout cas, tous les regards se tournent ce jour vers la capitale du pays Betsileo où les partisans de Christine Razanamahasoa et ceux de Pety Rakotoniaina se donnent rendez-vous sur la place de la démocratie pour une grande manifestation anti-HVM. Histoire à suivre.
Davis R