Le Sud de Madagascar reste l’une des préoccupations majeures de notre nation. La région est victime de ce réchauffement climatique que nous subissons à notre corps défendant. Le désastre écologique qui se double d’une catastrophe humanitaire est un fardeau que nous devons supporter. Le plaidoyer fait par nos représentants lors de la COP26 a été entendu, mais le pays, comme la majorité des victimes du réchauffement climatique, doit chercher lui-même les aides nécessaires pour y faire face.
Un appel pressant à la communauté internationale
Les méfaits du réchauffement climatique sur la Grande île ont ému les chefs de délégation présents à Glasgow. Le cas de Madagascar est emblématique. Il est cité en exemple et est présenté comme le premier pays endurant une famine provoquée par le réchauffement climatique. Les rencontres de nos dirigeants avec de nombreux décideurs n’ont pas permis de recevoir les fonds nécessaires pour pallier cette catastrophe écologique. Les observateurs ont fait remarquer que nos représentants sont rentrés bredouille. Un flash appel conjoint est lancé par l’État malgache et les Nations-unies pour sortir de l’impasse actuelle. Il faut 155 millions de dollars pour aider les populations victimes de la famine. La situation est particulièrement dramatique. Elle avait été, cependant, annoncée dès le début de l’année. La communauté internationale avait semblé indifférente à ce drame qui était prévu. Les signes précurseurs ont été nombreux. Les migrations de la population du sud vers le nord se sont accélérées depuis, mais ceux qui ont préféré rester sur leurs terres commencent à subir les méfaits de la sécheresse. Le “kere” est bel et bien là. Les agences des Nations-unies, l’UNICEF et le PAM, n’ont pas cessé d’apporter leur aide, en fournissant de la nourriture. Mais, aujourd’hui, on voit que cela ne suffit pas. Cet appel est celui du désespoir et on attend la réponse de la communauté internationale à cette demande pressante.
Patrice RABE
