Pour les automobilistes et les piétons qui empruntent la rue de la Petite vitesse, c’est un rêve éveillé de voir cette artère complètement dégagée depuis ce week-end. La CUA a joint le geste à une parole donnée depuis l’installation de sa nouvelle équipe, il y a quatre ans. Le travail d’assainissement, promis lors de la campagne électorale, est difficile à mettre en place à cause de la résistance rencontrée, mais un pas en avant est accompli et d’après les déclarations des responsables, il n’y aura pas de retour en arrière.
Un assainissement qui doit se poursuivre
« Antananarivo maha-te honina », ce slogan, le maire de la Capitale l’avait mis en exergue lors de la présentation de son programme pour se faire élire. Il était particulièrement ambitieux et les électeurs séduits par les perspectives ouvertes. Arrivé aux affaires, le premier magistrat de la ville a dû affronter la réalité. Son équipe a dû reculer devant les nombreuses résistances qu’elle a rencontrées. La réorganisation des marchés de la ville a été freinée par les nombreux marchands de rue qui ne voulaient pas être délogés. Les initiatives prises par les autorités n’ont pas abouti. La pagaille qui régnait avant est restée. Néanmoins, la mise en place d’un nouveau plan de circulation a fini par être acceptée par la population et a permis de désengorger les grandes artères de la Capitale. Cela ne suffisait pas. La prochaine étape devait être l’assainissement des marchands de rue. C’est ce qui a commencé à se faire, la semaine dernière. Les responsables de la commune ont agi avec fermeté et ont dégagé cette rue de la Petite vitesse qui était un des points névralgiques de la Capitale. Le mécontentement de ceux qui ont dû quitter leur emplacement sur les trottoirs était réel, mais leur orientation vers le marché réaménagé est une solution tout à fait raisonnable. C’est une étape qui a été franchie ; tout le monde attend la poursuite des actions qui ont été commencées.
Patrice RABE