Aucune crise institutionnelle n’est donc ouverte, puisque le Sénat a adopté sans amendement les projets de loi qui ont été votés au parlement. Le régime peut donc appliquer son programme en toute quiétude. Un boulevard s’ouvre donc devant le président de la République et le Premier ministre qui vont pouvoir réaliser les promesses faites durant la campagne électorale. En soi, c’est une bonne chose car ils seront responsables de la réussite ou de l’échec de leurs actions dans les mois à venir. Ils n’ont véritablement aucune opposition en face d’eux.
Un boulevard ouvert : devant le pouvoir
La PGE que le Premier ministre a présenté aux députés montre les différents axes de l’action de l’Etat durant les mois, voire les années à venir. Elle s’apparente à un contrat-programme que le pouvoir entend réaliser. Il table sur un développement dans tous les domaines. On ne peut pas faire de remarques désobligeantes lorsqu’on lit le document. Mais on n’a pour le moment aucun détail sur les moyens qui seront utilisés pour la réalisation de ces projets. Il n’y aura aucun droit de regard sur la manière dont sera réalisé leur financement. Néanmoins, si les résultats sont probants, la population ne trouvera rien à redire. Seule l’efficacité de l’action compte. La communication jouera un rôle important durant les mois à venir. L’équipe du chef de l’Etat sera très souvent à la manœuvre pour expliquer et justifier toutes les actions qui seront menées. Mais une partie de l’opinion reste méfiante vis-à-vis des informations officielles. La presse n’échappe d’ailleurs pas à cette défiance car elle accompagne dans sa grande majorité l’action du régime. On n’entend actuellement aucune critique. Tout ne va pourtant pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles comme le dit l’expression. Néanmoins, pour le moment, cela ne prête pas à conséquence car il n’y a pas de véritables bévues du pouvoir. On pourra voir si l’accalmie durera longtemps. On pourra faire le bilan dans quelques mois.
Patrice RABE