(Midirama) C’est un bouleversement des valeurs que cette pandémie du coronavirus a induit depuis son éclatement à la fin de l’année dernière. Les grandes puissances sont devenues aussi vulnérables que les petits pays, et après la crise actuelle, rien ne sera plus comme avant. Le COVID-19 est en train de laminer toutes les nations touchées. Toutes vont être durablement atteintes. Celles qui mènent le monde aujourd’hui ont un genou à terre. L’Amérique est en train d’encaisser de plein fouet le choc de l’épidémie. Les cas de contamination s’y comptent par centaines de milliers et le nombre de morts dépasse les 5 000. L’épidémie n’y est qu’à ses débuts. Les géants du continent européen comme la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne les Pays Bas ou le Royaume- Uni sont certes moins atteints, mais vont connaître eux aussi un véritable revers. Toute la planète subit les assauts de ce virus venu de Chine. Les économistes prévoient l’installation d’une récession qui affectera le monde entier. La Chine, qui a été la première à stopper la propagation du COVID-19, s’en tire bien et va certainement profiter de la crise, car elle a commencé à faire redémarrer son économie. Les conséquences des mesures drastiques prises par les dirigeants des autres pays pour stopper l’épidémie sont incalculables. Les entreprises sont en cessation d’activité et le chômage a bondi. Le paiement des aides financières aux personnes vulnérables s’élève à plusieurs dizaines de milliards d’euros et va doubler le déficit des budgets publics. Mais au-delà de ces considérations économiques, c’est un changement de la politique menée depuis des décennies qui va avoir lieu. Cette dernière ne sera plus uniquement financière et ne sera plus basée essentiellement sur la croissance et le profit. Les sociétés ont retrouvé le sens de l’entraide et de la solidarité. Les gouvernements axent tous leurs efforts sur l’arrêt de l’épidémie. Tout est fait pour accroître les moyens sanitaires nécessaires. Rien ne sera plus comme avant.
A Madagascar, la lutte contre le coronavirus bat son plein. Les autorités, le chef de l’État en tête, sont mobilisées contre l’épidémie du COVID-19. Les mesures prises tendent vers la prévention de la propagation de ce virus. Le pays va bientôt entrer dans sa troisième semaine d’état d’urgence sanitaire. La taskforce, dont le centre opérationnel est installé à Ivato, est à pied d’œuvre. Tous les moyens matériels et humains sont à sa disposition. Le confinement qui a été instauré est plus ou moins respecté. Les aides financières ont été octroyées aux catégories sociales durement touchées par la crise. On est maintenant entré dans la période la plus délicate de la lutte contre le COVID-19. Les dépistages vont aller crescendo. Plus de 3 000 personnes ont subi des tests. Aujourd’hui, le nombre de personnes contaminées s’élève à 64. Maintenant, ce qu’on appelle les cas contacts risquent de poser des problèmes. La vigilance est plus que jamais de mise car il faut détecter toutes les personnes qu’ils ont pu contaminer. La lutte n’en est peut-être qu’à ses débuts, et les efforts doivent être doublés. Les équipes qui vont faire les tests de dépistage sont sur le qui-vive. La période de confinement risque de se prolonger encore longtemps.
Cette épidémie de COVID-19 va marquer le premier tournant de ce XXIème siècle. Elle bouleverse la hiérarchie des grandes puissances. Aucune ne sortira indemne d’une crise qui est l’une des plus graves du siècle. Un nouvel ordre va peut être surgir après ce tsunami épidémiologique. Les nations dites faibles vont envisager différemment leurs rapports avec celles qui n’ont mené le monde qu’à leur guise.
Patrice RABE