C’est un Benyamin Netanyahou triomphant que les objectifs des photographes ont ciblé, mercredi à la Knesset après le vote d’un budget de guerre conséquent. Il peut, grâce à cet appui financier, accentuer sa pression sur le Hamas durant les nombreux bombardements sur la bande de Gaza. Les manifestations qui ont lieu régulièrement pour s’opposer à la reprise de la guerre depuis le 18 mars n’ont aucune influence sur la volonté du Chef du gouvernement et de ses alliés de mettre à genoux les membres du mouvement palestinien même si les otages risquent de le payer de leur vie.
Un budget de guerre voté dans un climat houleux
Le vote du budget 2025 à la Knesset a été obtenu de haute lutte. 66 députés sur les 120 l’ont adopté. Les chroniqueurs disent que c’est un succès majeur pour le Premier ministre et son ministre des Finances. La séance a eu lieu dans un climat houleux en présence des familles des otages alors qu’à l’extérieur se trouvaient de nombreux manifestants hostiles au gouvernement. Ce budget va permettre de financer cette guerre extrêmement coûteuse menée à Gaza. Depuis le 18 mars, Tsahal a repris ses bombardements et elle a même accru ses frappes, faisant des centaines de morts dans la population civile selon le ministère de la Santé palestinien. Ces actions sont menées, dit-on, du côté israélien, face au refus du Hamas de libérer les otages. Elles constituent un moyen de pression. Du côté palestinien, on affirme qu’elles menacent la vie des otages. « La reprise de ces bombardements s’est faite en parfaite coordination avec Washington » se justifie le cabinet de guerre israélien. Néanmoins, depuis la rupture de la trêve, les condamnations de la communauté internationale se multiplient. Le porte-parole des Nations Unies a dit que « son SG lance un appel pressant pour que le cessez-le-feu soit respecté, que l’aide humanitaire soit rétablie et que les otages restants soient libérés sans condition ».
Patrice RABE