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samedi, juin 14, 2025
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Un calme précaire

Après le déchaînement de violence des éléments de la nature, le calme est revenu cette semaine. Mais il s’agit d’une accalmie toute relative car tous les problèmes mis de côté pendant ces jours de détresse vécus par la population ressurgissent avec une certaine acuité. Les sinistrés commencent à retrouver la voix pour crier leur désarroi devant la pauvreté des moyens utilisés par le BNGRC depuis le début des inondations. Ils prennent maintenant conscience de la précarité de leur situation et se demandent quel avenir est réservé à leur famille. Ils ne sont pas prêts de retrouver les quartiers  qu’ils ont quittés après leur envahissement par des eaux insalubres.  A l’inconfort  auquel ils  sont assujettis s’ajoutent les risques de maladies engendrées par le manque d’hygiène.  Cette incertitude est cruellement ressentie par les riverains d’Avaratr’Ankatso qui ont été évacués de manière courtoise, mais fermement, par les forces de l’ordre, campant depuis hier autour de leurs maisons et empêchant tout accès vers les lieux. Les techniciens ont assuré que l’opération de dynamitage de ces  gros rochers surplombant  leurs habitations sera faite dans les règles de l’art. Pour certains, c’est un véritable déchirement car ils risquent de tout perdre dans cette opération qui sera menée dimanche prochain. Pour certains, il peut s’agir de l’anéantissement de plusieurs années d’effort  dans l’explosion de ces blocs de pierre.

Un calme précaire

Alors que l’attention des médias est braquée sur la situation peu enviable des sinistrés, les revendications de certaines corporations commencent à troubler ce calme qui s’est installé depuis le retour du beau temps. L’apparition de ces mouvements sociaux se révèle plutôt étrange dans le contexte actuel. Est-ce le moment opportun pour réclamer la tenue de promesses faites par les dirigeants auparavant ? La concordance de l’apparition de ces grèves laisse planer un certain doute sur leur spontanéité.  Les revendications sont fondées et les autorités sont en train de chercher les moyens de répondre aux attentes des uns et des autres. Après les greffiers et les membres des services des domaines, ce sont les syndicalistes du SECES qui ont élevé la voix. D’autres secteurs commencent à s’agiter et sont prêts à défendre leurs intérêts. Les autorités sont maintenant sur le qui-vive et font tout pour  localiser les possibles foyers de tension et les éteindre avant qu’ils ne prennent de l’ampleur.  Le mauvais temps s’en est allé et le temps s’en est allé et l’embellie a apporté un certain calme. C’est un calme très précaire. Le calme avant la tempête ?

Patrice RABE

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