Les conseils des ministres se suivent et ils amènent à chaque fois leur lot de surprises. Mais cette fois-ci, le président et le Premier ministre ont, comme on le dit familièrement, « fait très fort ». C’est un véritable nettoyage par le haut qui a été opéré dans certains ministères. Celui des finances, en particulier, a été totalement décapité, laissant penser qu’un changement radical va avoir lieu.
Un changement à Marche forcée
Le régime applique à la lettre ce qu’il a préconisé depuis son installation. Il a promis le changement et il le fait sans tergiverser. C’est au ministère des Finances que cela est le plus flagrant. Tous les dirigeants ont été remerciés et on attend avec intérêt la suite qui sera donné à ce « nettoyage ». L’annonce d’une nouvelle politique avait été faite et elle va être menée avec une équipe différente. Les autres ministères ne sont pas épargnés. Cette rapidité de réaction peut étonner, mais le régime est pressé. Néanmoins, on ne peut s’empêcher de se demander s’il n’avance pas trop vite. Les remous provoqués par la réorganisation des tâches assignés à la police ont fait grand bruit, mais ils ne gênent absolument le pouvoir qui n’entend pas reculer. Il s’agit, dit-il, de mesures nécessaires pour rétablir une certaine légalité. La fermeté est donc de mise pour rompre avec des pratiques condamnées par les citoyens eux-mêmes. Ce changement à marche forcée peut surprendre, mais il est dans la logique de ce régime voulant marquer sa différence avec celui qui l’a précédé. II ne s’agit cependant pas seulement d’un changement de style, mais d’une volonté d’atteindre des objectifs. Les résultats, cependant, ne pourront pas se voir tout de suite. Il faudra attendre un certain temps pour percevoir les effets de ces mesures prises en ce moment. Le régime en est conscient. Il sait qu’il n’a pas droit à l’erreur.
Patrice RABE