- Publicité -
vendredi, juillet 4, 2025
AccueilÀ lireUn dernier carré d’irréductibles sur la place du 13 mai

Un dernier carré d’irréductibles sur la place du 13 mai

La place du 13 mai ne résonne plus des clameurs que l’on entendait encore, il y a une dizaine de jours. Depuis le départ des élus MAPAR, maître Hanitra Razafimanantsoa s’efforce d’entretenir la flamme de la contestation. Le parvis de l’Hôtel de ville est l’endroit où la dénonciation des malversations et des abus de toute sorte continue. C’est une épine dans le pied du nouveau gouvernement qui prône l’apaisement et le dialogue. Le parti d’Andry Rajoelina  ayant décidé de prendre ses distances  avec les irréductibles d’Analakely essuie les critiques de ces derniers. Ses membres sont qualifiés de traîtres, mais ils préfèrent garder le silence. Leur attitude est plus éloquente que tous les mots : ils ont décidé  de tourner la page et  de  ne penser qu’aux élections.  Les partisans du régime, très habilement, remettent sur le tapis la question d’un accord politique ayant permis la nomination du   Premier ministre de consensus. Les dénégations de l’ancien président Marc Ravalomanana n’y  font rien.  Le président du parti HVM et le chef de l’Etat lui-même sont revenus à la charge et ils réitèrent son existence. Un document qualifié par les membres du TIM de faux circule inopinément sur les réseaux sociaux. L’opinion semble lasse de toute cette guerre de communication qui entretient un  certain malaise. Le chef du gouvernement  affirme que son objectif est la préparation des élections, mais pour le moment, il ne peut pas en dessiner le contour, car il ne dispose pas de tous les moyens nécessaires. Le président Hery Rajaonarimampianina reprend ses déplacements en provinces. Andry Rajoelina n’est pas en reste. Il est parti à Mahajanga ce week-end pour reprendre contact avec la population locale.

C’est une fois de plus Donald Trump qui a fait les gros titres des médias internationaux cette semaine. Le décret qu’il a signé lundi préconisant la séparation des enfants de migrants illégaux avec leurs parents a provoqué un véritable tollé. L’image « d’enfants mis en cage » a suscité l’indignation de l’opinion américaine. Pour la  première fois, il a eu droit à une manifestation d’élus  lors de son passage auCapitole . Cette action l’a poussé à revenir sur  sa décision. Il  s’est même apitoyé sur le sort de  ces jeunes  disséminés un  peu partout sur le territoire américain. Dans un tout autre domaine, les Etats-Unis ont décidé  de quitter  le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU qu’ils accusent de partialité vis-à-vis d’Israël.

En Europe, le problème des migrants continue d’alimenter la polémique entre les pays de l’Union. Les Italiens ont décidé de mettre les autres membres devant leurs responsabilités.  Emmanuel Macron et  Angela Merkel se sont rencontrés pour discuter du  problème, mais le sommet a, dit-on, accouché d’une souris. Les observateurs ont parlé de « faux semblants ».

La situation politique pourrait changer ce week-end en Turquie après les élections présidentielles  et législatives. L’opposition espère un basculement de l’opinion. Le rapport de force pourrait changer si le parti kurde recueillait 10% des voix. Le système électoral complexe turc  pourrait faire ainsi perdre la  majorité des sièges à l’AKP, le parti d’Erdogan.

La situation n’est pas encore tout à fait revenue à la normale dans le pays. L’apaisement n’est pas encore revenu. Le régime a essayé de reprendre en main la situation, mais une certaine résistance s’est installée. Un dernier carré d’irréductibles reste sur la  place du 13 mai. Ils ne sont pas près  de  rendre les armes.

Patrice RABE

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

5 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici