C’est une idée qui est toujours présente dans les esprits : le besoin d’un véritable dialogue au sein de la société malgache reste à l’ordre du jour. Le pays semble figé dans une impuissance qui l’empêche d’avancer. Chacun veut imposer son point de vue et ne veut pas écouter celui des autres. La concertation nationale a été proposée pour permettre aux différentes sensibilités de faire entendre leurs voix, mais elle semble ne plus faire l’unanimité. Le processus ne doit cependant pas être abandonné, les échanges d’idées sont nécessaires car ils sont constructifs, c’est une nécessité pour mettre fin à un blocage qui empêche les Malgaches de progresser.
Un dialogue plus que jamais nécessaire
Soixante deux ans après la déclaration de son indépendance, Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde. C’est pourtant une nation aux potentialités immenses qui devrait être l’une des locomotives des pays en développement. Elle a, cependant, vécu plusieurs crises qui ont paralysé la société et qui ont empêché ce décollage nécessaire. C’est la classe politique qui, au gré de ces querelles, a été à l’origine de ce blocage qui a nui aux Malgaches. Aujourd’hui, cependant, tout le monde est conscient de la nécessité d’un dialogue pour permettre une véritable avancée. L’idée d’une concertation nationale a été lancée, mais elle a suscité la méfiance des partisans du pouvoir qui pensent à un partage de sièges envisagé par ses initiateurs. Aujourd’hui, elle semble ne plus faire l’unanimité au sein de ces derniers. Elle devait se tenir au mois de septembre, elle n’a pas eu lieu. Cependant, tout le monde est conscient que le pays a besoin de toutes ses forces vives et qu’elles doivent s’unir ou tout au moins se concerter pour trouver la meilleure façon de faire progresser le pays. Le pouvoir semble réfractaire à tout échange avec l’opposition et pourtant, il ne peut tout seul faire sortir la nation de l’impasse dans laquelle elle se trouve.
Patrice RABE
Tous les dirigeants qui se succèdent savent que les richesses de ce pays ne sont accessibles qu’avec le pouvoir et la collaboration des acteurs mafieux qui recyclent et blanchissent les vols sous forme de commerce légal. Peut-on dialoguer pour partager les richesses acquises au noir ? Ne soyons pas crédules. Tant que l’administration, tous ces fonctionnaires qui gardent nos richesses laissent faire. Les agents forestiers, les brigades de mines, les douaniers … qui pour ne pas perdre leur fonction, vont accepter et même devenir complice des voleurs. Alors confions nos richesses aux communautés locales proches de ces richesses. Si nous ne voulons pas leur céder ce droit, alors je les invite à se soulever et à défendre leurs biens. On n’a pas besoin de gouvernants. L’anarchie serait plus efficace qu’un pouvoir incapable !