Devant la peine et la douleur des nombreux sinistrés après le passage du cyclone Enawo, point n’est besoin d’appeler à la solidarité et à la compassion de tous. Aujourd’hui, c’est vers ces hommes et femmes totalement démunis que doit se tourner notre attention. Mais c’est l’Etat qui doit mobiliser tous ses moyens pour secourir ces compatriotes qui ont tout perdu et qui doivent bénéficier des premiers secours.
Un élan de solidarité nécessaire
Ce n’est pas la première fois que la Grande Ile est frappée par un cyclone de cette importance, mais aujourd’hui, on en ressent douloureusement les effets car il survient dans un contexte de crise. Le BNGRC a réagi très vite et ses agents ont fait parvenir toutes les informations au siège central avant de commencer à apporter leur aide aux sinistrés. L’Etat, le Premier ministre en tête, a décidé de montrer sa préoccupation. Certains ministres ont fait des descentes sur le terrain pour manifester leur sollicitude aux personnes devenues des sans abris après la montée des eaux. Le chef du gouvernement qui est intervenu à la télévision a fait un large tour d’horizon de la situation. Les secours qui vont être apportés ne suffiront pas pour subvenir aux immenses besoins des sinistrés, mais c’est la réaction de nos dirigeants qui doit être saluée. La population, qui a été durement touchée, va certainement apprécier à sa juste valeur ces premiers gestes, en leur faveur. Mais maintenant, il faut voir la suite qui va être donnée à ces déplacements médiatiques. La communauté internationale va, comme elle le fait habituellement, répondre aux sollicitations des autorités. Mais toutes ces aides ne suffiront pas à réparer les dégâts qui sont considérables. C’est de nous-mêmes que va dépendre le redressement du pays après ce cyclone. D’autres épreuves nous attendent car Enawo est le premier d’une liste qui a été établie en octobre.
Patrice RABE