Au Proche-Orient, l’espoir d’un début de sortie de crise semble une fois de plus s’être envolé. La réponse négative de Benyamin Netanyahu à la proposition d’accord, formulée par Joe Biden, bloque totalement la situation et ne permet pas d’envisager une cessation des hostilités, appuyée par la libération des otages. Les dirigeants du Hamas, sans pour autant accepter la proposition, avaient affirmé qu’elle était positive. La guerre va, pour le moment, continuer et les objectifs du cabinet de guerre israélien vont être poursuivis avec le risque assumé de la mort des civils palestiniens durant les opérations menées.
Un espoir de paix : Qui s’est envolé
Le week-end dernier, le président américain se voulait optimiste et présentait un accord accepté par les Israéliens et sur le point d’être avalisé par les membres du Hamas. L’optimisme était de mise car ses termes rejoignent ceux formulés par les dirigeants de l’État hébreu. On disait que le Hamas semblait être intéressé. Le locataire de la maison blanche a exercé une forte pression sur les deux parties pour qu’elles ne se dérobent plus. Mais hier, Benyamin Netanyahu a opposé un refus catégorique à la proposition. Il a exprimé l’avis unanime du cabinet israélien qui refuse de stopper les opérations entreprises à Rafah car les objectifs initiaux doivent être poursuivis même si des civils sont tués. Cette prise de position fait s’envoler l’espoir d’une sortie de crise en douceur. Il était prévu qu’un cessez-le-feu aurait lieu et que le nombre de camions acheminant le ravitaillement de la population passerait de 300 à 620. La libération des otages et des prisonniers palestiniens commencerait. A présent, les initiateurs de cet accord, notamment les Américains, les Egyptiens et les Saoudiens vont devoir reprendre leur round de négociations pour sortir de l’impasse actuelle.
Patrice RABE
