Sexeur de poussins, chanteur aux enchères, testeur de toboggans aquatiques… certains métiers semblent sortir d’un roman de science-fiction. Et pourtant, ils existent !
Testeur de toboggans. Glisser plus pour gagner plus. Un nouveau parc aquatique va ouvrir en Floride, mais soudain, il y a un doute… le toboggan est-il assez amusant ? Ouf, le testeur arrive à la rescousse. Vitesse, virages, sécurité, hauteur, débit d’eau… ce professionnel de la descente ne ménage pas ses efforts jusqu’à être sûr que l’attraction ne présente aucun danger, et surtout qu’elle plaira. Voyageant dans le monde entier, visitant villages de vacances, parcs et piscines, le testeur de toboggans passe la moitié de sa vie en l’air et l’autre les pieds dans l’eau. Le plus : Tenue correcte facultative. Et le moins : Fréquents coups de soleil.
Chanteur aux enchères. Chanter en travaillant. Chanteur ou vendeur, vous ne savez pas quelle carrière choisir ? Devenez chanteur aux enchères ou auctioneer, c’est le compromis idéal. Il sévit dans les ventes aux enchères et fait l’article en chanson sur les divers articles à écouler. Il communique également avec les acheteurs : il annonce les prix proposés, répond aux questions, relance les enchères… Le tout en rythme et en rimes. Et comme le temps, c’est de l’argent, plus il chante vite, mieux c’est. A condition bien sûr qu’il ne perde pas en compréhension au passage. Au final, le résultat peut paraître anarchique, mais il est en réalité très organisé.
D’après John Korrey, champion du monde de la discipline, chaque séquence de chant est divisée en trois parties : déclaration, question, réponse. Il doit rebondir sur les réactions du public et assurer le show. A se demander si les acheteurs ne vont pas assister aux enchères juste pour le plaisir du spectacle. Le plus : Un job à exercer dans la bonne humeur. Et le moins : Gare aux laryngites.
Sexeur de poussin. Trier des boules jaunes. Mâle ou femelle ? Dans la plupart des espèces, la différence n’est pas très dure à établir. Côté volaille, la tâche s’annonce plus compliquée. Un sens de l’observation exceptionnel est indispensable pour découvrir, à peine quelques heures après la naissance, le genre de ces animaux. Même pour des spécialistes à l’œil exercé, une marge d’erreur de 2 % est tolérée. Et la mission du sexeur ne s’arrête pas là : il doit également déterminer quels poussins deviendront de bonnes pondeuses et lesquels auront la meilleure chair.
La plupart des sexeurs de poussins viennent d’Asie : la méthode de tri a été inventée là-bas. Cinq centimes d’euros par animal, telle est la rémunération moyenne. A raison d’un millier de poussins triés par heure, autant dire que les sexeurs de poussin ont déniché la poule aux œufs d’or ! Le plus : Une conversation originale en soirée. Et le moins : Risques d’overdose de jaune.
Ingénieur test de poulets. C’est l’expert du canon à volailles. Un malheureux oiseau pris dans le moteur d’un avion peut causer des dommages importants sur son réacteur. Pour éviter qu’une telle rencontre ne détruise l’avion, un ingénieur d’essai est chargé, lors des phases de test de certification du moteur, de catapulter des cadavres de poulets dans l’entrée d’air du réacteur afin d’analyser la résistance de ses composants. Il utilise pour cela un véritable « canon à poulets », permettant de réaliser des lancés à différentes vitesses. L’objectif est d’éviter qu’une pale de turbine ne se détache en plein vol et ne vienne percuter le fuselage et ses occupants.