Un combat de longue haleine. Le litige foncier opposant une septuagénaire à Amboanara Nosy-Be touche enfin à sa fin. Victime d’une affaire de corruption vieille de près de 30 ans, cette propriétaire a vu ses droits bafoués malgré de multiples décisions de justice en sa faveur. Le terrain en question, nommé « Issabhay », a été spolié à la propriétaire malgré un arrêt de la Cour d’Appel d’Antsiranana ordonnant l’inscription et la mutation de la propriété. Le conservateur de la propriété foncière de Nosy-Be, dans une attitude qualifiée d’obstinée, a systématiquement refusé d’exécuter ces décisions, favorisant ainsi l’injustice et l’impunité.
Les investigations ont révélé que le conservateur prenait ouvertement parti en faveur du bénéficiaire de la procédure d’acquisition, en violation flagrante du principe de neutralité de l’administration. Malgré les multiples pressions et les instructions claires émanant de la Primature et du ministère compétent, il a maintenu son refus, retardant ainsi la restitution des droits légitimes de la propriétaire.
Face à cette situation intolérable, le ministre de la Justice a décidé d’intervenir personnellement pour régler ce différend. Cette initiative, saluée par tous les acteurs impliqués, marque un tournant dans cette affaire. L’avocat de la propriétaire ainsi que le Bureau Indépendant Anti-Corruption (BIANCO) ont appelé à un suivi étroit de ce dossier. Cette résolution, espérée depuis tant d’années, est un signal fort envoyé à tous ceux qui sont victimes de litiges fonciers. Elle démontre que la justice, même si elle tarde parfois, finit par triompher. Il reste à espérer que cette affaire servira d’exemple et encouragera une lutte plus efficace contre la corruption et les pratiques illégales dans le domaine foncier.
Yv Sam