Ce mois d’octobre tire à sa fin et il n’a pas été de tout repos pour le régime qui a dû faire face à plusieurs difficultés. C’est certainement un des caps les plus difficiles qu’il a dû négocier depuis son installation. Les multiples problèmes qu’il a rencontrés ont quelque peu terni son imade auprès de l’opinion, mais en dépit de cela, il n’y a pas encore de véritable désamour entre le chef de l’Etat et les Malgaches.
Un mois d’octobre très difficile pour le pouvoir
En ce mois d’octobre, il y eut les fuites de sujets au baccalauréat et le scandale qui a suivi, puis ce fut les manifestations des habitants d’Ambohitrimanjaka, contestant avec véhémence la décision de remblayer leurs rizières, ensuite est arrivée cette affaire de pénurie d’essence qui a provoqué une certaine panique chez les automobilistes. Et les sempiternels tracas causés par les délestages de la Jirama sont venus couronner le tout. Les membres du gouvernement chargés de gérer ces problèmes ont réussi tant bien que mal à trouver des solutions. Puis, l’affirmation du président français Emmanuel Macron lors de sa visite de la grande Glorieuse a jeté un froid dans le microcosme politique malgache. La réaction du président de la République a quelque peu calmé l’indignation qui s’était manifestée. Puis sa convocation des pétroliers et la mise en garde qu’il leur a adressée ont été relativement bien perçues par l’opinion. Comme à l’accoutumée, cette dernière attend les résultats de cette remontrance du chef de l’Etat. La solution qu’il a préconisée, à savoir l’appel d’offre international pour une importation directe de produits pétroliers, serait-elle efficace ? L’avenir nous le dira. Néanmoins le geste a été salué. La note de la Banque mondiale précisant qu’une récession pourrait survenir a quelque peu assombri le tableau de bord de l’économie nationale. Le régime a passé un des mois les plus difficiles de sa jeune histoire. Il doit tout faire maintenant pour redresser la situation.
Patrice RABE.