(Vision) Près de 5 200 morts et 220 000 cas de contamination. Depuis la fin de la semaine dernière, les Etats-Unis sont en train d’avoir le bilan le plus lourd des pays ravagés par l’épidémie de COVID-19. Ils ont dépassé la Chine qui a enregistré 3 360 décès et plus de 88 000 personnes contaminées, mais qui semble avoir remporté la bataille contre le coronavirus. L’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne, la France et l’Allemagne suivent avec un décompte un peu moins macabre. La Grande île paie, elle aussi, son tribut, même si le coût est, pour le moment et de loin, beaucoup moins élevé. Mais les conséquences qui en seront tirées permettront de changer le mode de fonctionnement de la communauté internationale.
Un monde différent après le coronavirus
Les grandes puissances qui dirigent le monde d’aujourd’hui ont toutes été ébranlées par la propagation de ce virus venu de la Chine. L’empire du milieu a été le premier a à en subir les contrecoups avec la quasi paralysie de son appareil économique. Ses dirigeants ont réussi, grâce à son système de gouvernance, à imposer des mesures drastiques pour stopper l’épidémie. Mais les autres pays ont ensuite été touchés. Les nations asiatiques, d’abord, ont subi les assauts de ce coronavirus. Mais elles ont réussi à surmonter l’épreuve de manière méthodique. L’Italie a subi de plein fouet le choc de la propagation du COVID-19, et elle a été très vite débordée. L’Espagne et la France lui ont emboîté le pas. C’est toute une réorganisation du mode de vie occidental qui a dû être instaurée. La mise en place du confinement n’a réussi qu’à freiner la pandémie, a paralysé toute la vie sociale et a ralenti fortement l’activité économique. Elle a permis de changer les relations humaines avec le retour des notions de solidarité et d’entraide. La crise ne se terminera pas de sitôt et elle va permettre une révision du mode de fonctionnement de toutes ces nations durement éprouvées. Les Etats-Unis, dont le président Donald Trump avait minimisé la gravité de l’épidémie en la qualifiant de simple grippe, pleurent leurs morts et doivent appliquer les mêmes mesures que les autres. La plus grande puissance mondiale n’est qu’au début de son calvaire. Les semaines à venir devraient être terribles. Les séquelles de cette crise vont très vite se voir sur les plans économique et social.
Patrice RABE