L’intervention du président de la République dimanche dernier, semble avoir fait souffler un vent de liberté dans la population malagasy. Beaucoup de nos compatriotes ont cru qu’il n’y avait plus danger et qu’ils pouvaient se relâcher un peu lorsqu’ils se déplaçaient en ville. Depuis quatre jours, la Capitale a retrouvé ses cohues dans les rues et dans les marchés et ses embouteillages monstres qui font d’Antananarivo ,une ville surpeuplée. Ce retour à la situation d’avant confinement est propice à une explosion de l’épidémie de Covid-19 et il est nécessaire de rappeler à l’ordre tous ceux qui pensent que le danger n’existe plus.
Un nécessaire rappel à l’ordre des citoyens
L’annonce faite par le président de la République d’une maîtrise de l’épidémie et l’assouplissement du déconfinement ont libéré les esprits et ont été considérés par beaucoup de Malagasy comme un permis d’agir comme avant. Les recommandations réitérées par les autorités médicales n’ont pas été écoutées avec la même attention qu’avant. Et le relâchement des comportements se vérifie depuis lundi dernier. Ces trois mois de confinement ont été assez durs à supporter pour de nombreux compatriotes qui ont décidé de rattraper le temps perdu. Les marchands le font allègrement sans se soucier des gestes barrières qui sont nécessaires. La promiscuité dans les rues et dans les marchés donne à penser que le virus est en train de circuler et de faire de nombreux cas contaminés. Les recommandations du professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle sont pourtant judicieuses et mettent en garde contre les contaminations dans les lieux publics, mais certains pensent que le péril n’existe plus, ou plutôt ils préfèrent l’oublier. Le bilan quotidien présenté par le professeur montre que le virus se propage très vite et que personne n’est à l’abri de la contamination. Il est temps peut être de rappeler aux uns et aux autres que nous ne sommes pas encore tirés d’affaire et qu’il faut respecter une certaine discipline.
Patrice RABE