La situation semble s’être figée sur le front russo-ukrainien. Bien que la guerre se déroule à plusieurs milliers de kilomètres de chez nous, son évolution intéresse l’opinion au plus haut point. Il n’y a pas encore de véritable issue à cette confrontation entre un pays soutenu par les Américains et les Européens et une puissante fédération de Russie. La volonté farouche des Ukrainiens et de leur président a ralenti la progression de l’armée de Poutine, mais elle devra céder devant le rouleau compresseur russe. On s’aperçoit qu’un nouvel équilibre géopolitique est en train de se dessiner.
Un nouvel équilibre entre les grandes puissances
Le scénario envisagé par Vladimir Poutine ne s’est pas déroulé comme escompté. La conquête de l’Ukraine n’a pas eu lieu en quelques jours, faussant toutes les prévisions du maître du Kremlin et le forçant ainsi à réviser tous ses calculs. L’attentisme prudent des Européens s’est transformé très vite en une volonté d’opposition aux desseins de Poutine. Les sanctions économiques qu’ils ont commencé à appliquer ont eu un certain effet. La peur d’une guerre nucléaire a réorienté la stratégie du bloc occidental. La livraison d’armes aux Ukrainiens s’est accélérée, permettant à la résistance ukrainienne d’infliger d’importantes pertes à leurs adversaires. Les Russes sont réduits à utiliser l’artillerie pour entrer dans les grandes villes. Aujourd’hui, le maître du Kremlin piétine et a réorganisé ses plans. Il est obligé de s’adapter à la situation. La géostratégie de grandes puissances est en train de remodeler la configuration politique du monde. La guerre qui se déroule en ce moment est en train de remodeler le rapport des forces entre les puissances dominantes. Les Etats-Unis et l’Europe ont renforcé leur alliance, la Russie qui espérait reconstituer son empire va retrouver son pré carré avec la Crimée, la Biélorussie , la Tchétchénie et le Donbass.
Patrice RABE