C’est toute la nation qui s’est mobilisée pour faire de cette visite du pape François non pas l’événement de l’année ou de la décennie, mais celle de ce XXIè siècle. La venue de Jean Paul II, l ’un de ses prédécesseurs a marqué les Malgaches du XXè siècle. Aujourd’hui, ce sont les 26 millions d’habitants de la Grande île, toute génération confondue, qui vont recevoir la bénédiction de ce saint homme. Les hommes et les femmes qui se sont massés hier sur son passage se sont sentis investis d’une bénédiction divine . Les quartiers de la capitale qui ne se trouvaient pas sur le trajet de la papamobile ont paru bien calme, les rues étant désertées par ses piétons et presque sans voiture. Les centaines de milliers de fidèles venus des provinces ont commencé à découvrir la capitale, mais c’est la grande messe de demain qu’ils attendent dans une ferveur mêlée d’allégresse. Toute l’île a vécu cette arrivée d’hier en direct. Ceux qui n’étaient pas le long du parcours étaient devant leur poste de télévision, regardant la TVM ou KTO. Le peuple malgache est à l’unisson, les problèmes qui existent sont mis de côté pour l’instant, les dirigeants politiques observent une trêve qui s’impose tout naturellement. C’est un formidable élan dont le pays veut bénéficier après le passage du pape François. Les difficultés subsisteront, mais les efforts pour les surmonter ne seront pas ménagés. Les trois jours à venir vont marquer à jamais la nation malgache.
C’est un des plus éminents dirigeants du continent africain qui vient de s’éteindre. Le vieux lion Robert Mugabe est décédé, avant-hier à 95 ans. Celui qui a dirigé son pays d’une main de fer était détesté des pays occidentaux, mais il a réussi à s’accrocher au pouvoir malgré toutes les tentatives de l’évincer. Mégalomane, autoritaire, il gouvernait comme un despote. La redistribution des terres des fermiers blancs à la population noire ne provoqua pas la prospérité espérée. L’économie du pays a chuté brutalement et l’inflation a atteint des sommets. Les frasques de sa femme Grace ont indisposé tout particulièrement les cadres de l’armée, et ces derniers ont poussé le « commandant Bob » à la démission. Depuis l’annonce de son décès, les hommages timides arrivent de tous les horizons.
La déconvenue de Boris Johnson, humilié par les députés au parlement, votant le report du Brexit et rejetant la tenue d’élections anticipées le 15 octobre, a été accrue par la démission de son frère, Jo Johnson, ministre d’Etat des universités et de la science. L’opposition est en train de reprendre la main, mais Boris Johnson ne veut pas lâcher prise. Il dit lui-même : « Je préfère être mort au fond d’un fossé que demander un nouveau report du Brexit ». « Bo Jo » a été moqué par la presse britannique de tout bord. Maintenant, son avenir est incertain, mais il n’entend pas lâcher prise.
L’ouragan Dorian est le premier grand phénomène cyclonique de la saison dans la zone pacifique. Il a dévasté les Bahamas qui se trouvent à l’état de ruine après son passage. Les infrastructures de l’île sont dévastées à 90%. Il se dirigeait hier vers la Caroline du nord dont les habitants ont été évacués. L’ouragan après avoir faibli a repris de la force.
L’arrivée du pape François à Madagascar devrait réveiller les consciences. Les Malgaches veulent y puiser une force qui leur permettra d’aller vers un véritable développement. L’espoir n’est pas vain et la force insufflée par le Saint Père est nécessaire.
Patrice RABE