- Publicité -
samedi, juillet 5, 2025
AccueilPolitiqueUn populisme qui dérange…

Un populisme qui dérange…

Les commentaires vont bon train sur ce qu’entreprend le pouvoir en ce moment. L’essentiel porte sur les directives non appliquées par une bonne partie de la population concernant la lutte contre la pandémie de coronavirus. Les explications affluent, dont l’indiscipline, le manque de formation et d’information, l’incivilité et d’autres encore. Et si c’était les relations entre les gouvernants et les gouvernés qui l’expliquaient ? Ce pouvoir, dès sa genèse, a revendiqué être l’émanation du peuple. Il serait peut-être temps de circonscrire ce terme. Selon le Larousse du XIXe siècle, ce terme est polysémique (a plusieurs sens), il désigne à la fois « la multitude d’hommes qui n’habitent pas forcément le même pays mais qui ont un lien qui les unit (origine, religion…) » et aussi « la partie la plus nombreuse et la moins riche ou la moins privilégiée de la population d’un État », celle qui constitue une foule, une multitude sans distinction…

« Les plus pauvres ont élu les plus riches », a-t-on lu quelque part, mais cette assertion, bien qu’en partie vraie, doit être réajustée. Il serait plus juste de dire que « Le populisme » a gagné dans les élections successives et, en premier lieu, la présidentielle. « Populisme qui désigne une approche politique qui a tendance à opposer le peuple aux élites politiques, économiques ou médiatiques » (Wikipédia).

Sans entrer dans la dichotomie droite-gauche qui est un débat qui n’a pas sa place sur l’échiquier politique de Madagascar, pour la bonne et simple raison que les actions dans ce domaine ne font qu’appliquer le diktat des PTF (Partenaires Techniques et Financiers), le seul problème pour nos politiciens est donc de parvenir au pouvoir. Mais on peut, sans trop se tromper, avancer qu’il y a deux catégories de Malgaches : ceux qui ont eu accès à l’éducation et ceux qui ne l’ont pas pu assez et être à même de soupeser l’environnement politique et social. Les premiers font partie du système politique du pays (électorat, le politique, leurs relations et l’organisation) et les seconds qui en sont exclus ou qui sont incapables d’exprimer leurs positions. Et c’est cette deuxième frange qui a fait balancer les élections. Le problème n’est pas de porter un jugement de valeur sur l’orientation politique adoptée et élue démocratiquement, mais il s’avère que cette orientation aurait dû être prolongée d’une vraie éducation de masse, et non cette mascarade incarnée depuis deux Républiques successives par des ministères de la Population qui se sont contentés d’être des institutions d’assistance de circonstances. Et on n’aurait pas vu, comme hier, ces images honteuses de hordes qui se disputent des sacs de riz d’un convoi d’aide.

M.Ranarivao

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

3 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici