Le premier jour de reconfinement s’est déroulé sans beaucoup d’incidents notoires. Les rues ont commencé à se déserter à partir de midi. Les magasins ont baissé leurs rideaux à la même heure. Les barrages établis par les militaires ont été opérationnels. Mais le paradoxe est toujours le même : les gens qui sortent le matin sont toujours aussi peu enclins à respecter les barrières sociales. La promiscuité est toujours la même. Le problème se situe au niveau de la conscience de certains Tananariviens.
Un premier jour de reconfinement à peu près normal
La présence de blindés et de militaires dans les rues est spectaculaire .Les filtrages opérés à la sortie de la ville sont impressionnants. Mais on reste assez dubitatif quand on voit les piétons sur les trottoirs de la capitale pressés de vaquer à leurs occupations quotidiennes avant midi. Les taxis- be considérés COMME un des possibles vecteurs d’infection sont à l’arrêt. Les taxis respectent parfaitement les consignes du gouvernement. Le bilan quotidien du professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle justifie la prise de mesures drastiques. Mais elles doivent être comprises par la population. En apparence, le public semble convaincu de la justesse des consignes, mais il ne respecte que ce qu’il veut. A partir de midi, les gens rentrent chez eux et le confinement est respecté. On peut revenir à la boutade qui avait eu cours au mois de mars sur les réseaux sociaux : « C’est à partir de midi que le virus commence à se propager ». Un conseil des ministres a eu lieu hier pour compléter les mesures prises pour rendre efficace ce reconfinement . Le résultat ne pourra se mesurer que dans quelques jours . Des corrections devront être apportées au fur et à mesure. Pour le moment, on reste dans l’expectative. La réaction du pouvoir était nécessaire. Il ne reste plus qu’à espérer un retour à une situation normale à la fin de ces quinze jours de confinement.
Patrice RABE