C’est une bien lourde tâche que le Premier ministre doit affronter depuis son arrivée à Mahazoarivo. Le fardeau qu’il porte est bien lourd et il doit réussir à surmonter toutes les épreuves auxquelles il est confronté. Les Malgaches veulent le voir s’attaquer à tous les problèmes que ses prédécesseurs lui ont laissés. Il est donc condamné à résoudre les plus brûlants ou à tout le moins à trouver des débuts de solution.
Un Premier ministre condamné à réussir
Le premier des problèmes qui préoccupent les Malgaches est bien entendu celui de l’insécurité. Jamais peut-être, les attaques de « dahalo » et de brigands de toute sorte n’ont été aussi meurtrières. Le sentiment d’impuissance de l’Etat se ressent bien sûr, en premier lieu, au niveau des forces de l’ordre. Ces dernières semblent démunies devant l’audace de ces bandits de grand chemin. Jusqu’à présent, on a eu l’impression que les déclarations officielles ne sont restées que des vœux pieux et aucune solution efficace n’a été trouvée. Le Premier ministre doit donc mettre en œuvre un véritable plan de lutte contre cette insécurité qui sape la confiance des citoyens et par ricochet, empêche tout véritable développement du pays. Les paysans sont les premiers touchés, mais les gens des villes sont logés eux aussi à la même enseigne. Le deuxième écueil que le chef du gouvernement trouve sur sa route est ces multiples foyers de tension sociale qui risquent de paralyser différents secteurs. Il doit exaucer des revendications que ses prédécesseurs n’ont pas satisfaites. Il s’agit, nous a-t-on dit, d’allocations promises, mais non accordées. Les enseignants sont en première ligne. Leur détermination est totale. Un dialogue a eu lieu avec le Premier ministre, mais la mise en place d’une cellule de concertation ne signifie pas qu’ils vont cesser leur mouvement. Le spectre de l’année blanche continue de planer. Christian Ntsay doit relever tous ces défis qui se présentent à lui. Il doit le faire avec calme et pragmatisme. Les Malgaches veulent le voir à l’œuvre. Il a une obligation de résultat à honorer.
Patrice RABE