
Un malfaiteur multirécidiviste, connu sous le sobriquet de « Saoka », a été abattu dans la nuit du 28 juillet à Fenoarivo, alors qu’il tentait de s’évader et de désarmer un gendarme. Tout a commencé le dimanche 27 juillet lorsque les forces de l’ordre ont été alertées d’un cambriolage en cours dans une habitation dont les propriétaires étaient partis assister à un service religieux. Rapidement déployés, les gendarmes ont appréhendé un individu en possession de plusieurs objets volés, dont une somme de 6 430 000 Ariary, des bijoux en or et en argent, un décodeur, un ordinateur portable, des sacs et d’autres effets personnels. Son complice, quant à lui, a réussi à prendre la fuite. Placé en garde à vue, le suspect a tenté à plusieurs reprises de feindre des problèmes de santé, évoquant tour à tour une hypertension artérielle, un diabète, et d’autres pathologies, espérant ainsi obtenir un transfert hors du centre de détention. Toutefois, les examens médicaux ont rapidement confirmé qu’il ne souffrait d’aucun trouble sérieux. Mais c’est dans la soirée du 28 juillet, aux alentours de 21 heures, que les faits ont pris une tournure dramatique. Le détenu a simulé de violentes douleurs abdominales, allant jusqu’à affirmer qu’il risquait de mourir. Lorsque la porte de sa cellule a été ouverte, il a lancé des excréments préparés à l’avance au visage de l’un des gendarmes, dans le but de le désorienter. Il a ensuite tenté de s’emparer de son arme de service, sans succès, avant de prendre la fuite. Sa tentative d’évasion a été de courte durée : rattrapé à proximité immédiate du bureau de la gendarmerie, les forces de l’ordre ont été contraintes de faire usage de leur arme. Blessé grièvement, l’homme a été transporté d’urgence à l’hôpital, mais a succombé à une hémorragie massive. L’individu n’en était pas à sa première arrestation. En 2024, il avait déjà été interpellé deux fois pour cambriolage, d’abord le 18 février à Mandrosoa Ivato, puis le 15 septembre à Ankadindravola. Il avait pour habitude de ne jamais porter de pièce d’identité et de fournir de fausses identités à chaque interpellation. Connu des services de sécurité sous le surnom de « Saoka », il aurait également été impliqué par le passé dans une affaire d’enlèvement, selon des sources proches de l’enquête.
Yv Sam