C’est donc un pouvoir sans partage qui échoit au président Rajoelina ,et ce jusqu’aux élections législatives. Ce dernier a donc maintenant toute latitude pour prendre toutes les mesures lui permettant de réaliser ses promesses de la campagne électorale. Il n’ a, bien entendu, aucune opposition capable de le gêner et c’est une chance qu’aucun de ses prédécesseurs n’a eue. C’est un avantage ou un inconvénient selon la manière de considérer la situation. L’opinion, pour l’instant, n’émet aucune réserve et attend de voir les actions qui vont être entreprises.
Un régime qui n’a : pas droit à l’erreur
Le quinquennat du nouveau président ne fait que débuter. Ce dernier entend aller très vite pour satisfaire les attentes d’une population lassée par l’impression de stagnation du régime précédent. Le chef de l’Etat et le Premier ministre sont en totale harmonie et ils agissent de concert pour envoyer des signaux forts à la population. Ils ont réussi assez bien à le faire jusqu’à présent. Ils ont décidé de continuer . Les mots d’ordre ont été lancés : bonne conduite, lutte contre la corruption, abandon des mauvaises pratiques. Il faut les respecter. Les arrestations des contrevenants ont commencé. L’ordre de les appréhender vient du sommet de l’Etat. Cela s’est fait de manière spectaculaire, mais il a été fait pour que le message soit perçu. L’opération « mains propres » est commencée. Les premiers touchés sont les plus connus. Ils ne doivent plus jouir d’une impunité qui ternissait l’image de l’Etat. On espère que cette action ne s’arrêtera pas de si tôt et que les gros poissons ne passeront pas à travers les mailles du filet. Le pouvoir peut agir sans être gêné par les lobbys puisqu’il jouit d’un réel pouvoir. Dans les autres domaines, il peut exercer son autorité pour imposer des mesures pouvant être impopulaires et ce, pour le bien de la population. Maintenant, le régime a comme nous le disions auparavant , un véritable boulevard devant lui. Il doit en profiter pour faire des avancées significatives. Il n’a pas le droit à l’erreur.
Patrice RABE